● Charles VILDRAC - (Paris 1882 - Saint Tropez 1971) ●
né Charles Messager ; poète, dramaturge et pédagogue libertaire français.
Poète, conteur, essayiste et surtout auteur dramatique, il reste un des écrivains de théâtre les plus importants des années 1920.
Il fonde avec Georges Duhamel notamment le groupe de l'Abbaye, une expérience communautaire en bord de Marne ouverte aux artistes
L.A.S - Paris (96 rue de Grenelle), 20 novembre 1936
1p. in-4 - (21x21cm env.)
Comme Commissaire à la Société des Auteurs et Compositeurs,
il recommande René Yard, fils du poète Jean Yard, qui a sollicité un emploi à la SACEM.
Ce dernier ayant fait d'excellentes études et parlant anglais et allemand
" c'est un jeune homme sérieux, travailleur et à qui on peut faire toute confiance "
Bon état de conservation
Envoi soigné / protégé
Informations complémentaires :
Famille et formation
Charles Messager, né au 22, rue Berthollet à Paris, est le fils d'Henry Messager, ancien Communard déporté en 1873 en Nouvelle-Calédonie, et de Mélanie Descorps institutrice et directrice d'école (notamment celle de la rue Keller à Paris).
Il fait ses études de letttres modernes (allemand et anglais) au lycée Voltaire.
Charles Messager devient en 1900 le secrétaire de l'avocat Émile Bégis, qui est proche des frères Goncourt3. Il fait la rencontre du jeune George Duhamel en 1902 avec lequel il restera très lié une grande partie de sa vie4 et dont il épousera la sœur, Rose Duhamel, en 19063.
Carrière littéraire
Charles Vildrac fait ses débuts, en 1901, avec un pamphlet contre Gustave Kahn et Francis Vielé-Griffin, promoteurs du vers-librisme, puis, à la suite de longues et profondes réflexions sur son art, il adopte une forme nouvelle, fondée sur la constante rythmique, où l'assonance est préférée à la rime :
« Je ne puis pas oublier la misère de ce temps
O siècle pareil à ceux qui campèrent sous les tentes. »
Cette forme lui semble correspondre à la respiration humaine et convenir mieux que toute autre à l'expression de la réalité moderne, voire à certain humanisme poétique social dont il est, avec ses amis de l'Abbaye, l'un des plus généreux partisans.
Sa première œuvre, Livre d’amour, publiée en 1910, est considérée comme son chef-d’œuvre. Il choisit le pseudonyme de Vildrac par référence à Wildrake, personnage de Woodstock, un roman de Walter Scott3.
Entre décembre 1905 et l'été 1906, Charles Vildrac met sur pied ce qui deviendra l'Abbaye de Créteil, lors de réunions préparatoires avec Georges Duhamel, René Arcos, Albert Gleizes, Lucien Linard et Jacques d'Otémar.
Article détaillé : Abbaye de Créteil.
La prosodie nouvelle, à laquelle il restera fidèle, est justifiée dans les Notes sur la technique poétique (1910), écrites en collaboration avec Georges Duhamel. Entre-temps, il avait publié ses Poèmes (1905) et son Livre d'amour (1910), que suivront Découvertes (1912), Chants du désespéré (1929). La langue poétique de Vildrac est directe, concrète, volontiers chantante et descriptive. Il évoque dans ses œuvres un monde habité de déracinés incapables d’aller jusqu’au bout de leur rêve.
Son optimisme et sa simplicité ont exercé une influence sur nombre de poètes, notamment le Paul Éluard du Devoir et l'Inquiétude, sinon des Poèmes politiques. Charles Vildrac est cependant devenu célèbre non avec sa poésie, mais avec son théâtre, en particulier avec Le Paquebot « Tenecity » (1920). On lui doit également des Récits (1926), des livres de voyage (Russie neuve, 1937 - réédité en 1947) et plusieurs romans pour la jeunesse.
De 1904 à 1930, il gère une galerie d'art à son nom, située 11 rue de Seine5, dirigée par son épouse Rose3, où il expose entre autres Maurice-Edme Drouard, Manuel Rendón Seminario (en), Othon Friesz, Maurice Vlaminck, Charles Dufresne, Victor Dupont ; en 1924, il revend Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte de Georges Seurat à des collectionneurs de Chicago. Le 12 janvier 1921, il inaugure chez Devambez, en tant que président, le premier et unique Salon de l'Œuvre anonyme, monté en compagnie de Maurice Loutreuil, Émile Perrin et André Deslignères6.
Pacifiste aux côtés de Romain Rolland, durant la Première Guerre mondiale, proche du socialisme puis militant ensuite au mouvement « Clarté », il devient dans les années 1930 un « compagnon de route » du Parti communiste3. Il est alors membre de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). De 1944 jusqu'à sa démission en 1953, il est membre du comité directeur du Comité national des écrivains3.
Auteur de contes et de romans pour la jeunesse, aux éditions Bourrelier & Sudel, des « morceaux choisis » de cette œuvre figurent longtemps dans les manuels de lecture des instituteurs de l'école primaire3.
Il a été président du jury du prix Jeunesse.
Œuvre
Livres :
Images et Mirages (1907), recueil de poèmes
Livre d’amour (1910), recueil de poèmes, rééd. Le Temps des cerises
Découverte (1912), récit
Chants du désespéré (1920), recueil de poèmes
Le Paquebot Tenacity (1920), pièce de théâtre montée au Vieux-Colombier par Jacques Copeau, publié aux Éditions du Sablier (1919) avec des bois de Frans Masereel; porté au cinéma par Julien Duvivier en 1934 (Le Paquebot Tenacity)
L'Indigent (1920), pièce de théâtre jouée par les Pitoëff
Michel Auclair (1922), pièce en 3 actes jouée au Vieux-Colombier
Le Pèlerin (1923), pièce en 1 acte jouée au théâtre des Champs-Elysées
L'Île rose (1924), roman pour enfants
Poèmes de l’Abbaye (1925), recueil de poèmes
Madame Béliard (1925), pièce de théâtre jouée par Louis Jouvet et Valentine Tessier
Prolongement (1927), recueil de poèmes
D’un voyage au Japon (1927), récit de voyage
La Brouille (1930), pièce de théâtre
La Colonie (1930), roman pour enfants (suite de L'Île rose)
Les Lunettes du lion (1932), conte pour enfants, illustré par Edy Legrand, éd. P. Hartmann
La Famille Moineau (1932), conte pour enfants, illustré par J.A. Cante, éd. Bourrelier
Le Jardinier de Samos (1932), pièce de théâtre
Milot (1933), conte pour enfants
Bridinette (1935), conte pour enfants
Poucette (1936), pièce de théâtre
" L'enfant " / Revue Mieux Vivre n°7 - Juillet 1936 éditée par Formule Jacquemaire n°60
L'œuvre peint d'Eugène Dabit (1937), monographie
Russie neuve (Émile-Paul frères, 1937 ; rééd. Raisons d’être, 1947), récit de voyage
L'Air du temps (1938), pièce de théâtre
Trois mois de prison (1942)
L'Honneur des poètes (1943), recueil collectif où il publie sous le pseudonyme de Robert Barade
Lazare (1945), in Chroniques de Minuit, Les Éditions de Minuit, p.15-39
D’après l’écho (1949)
Amadou le Bouquillon (1949), conte pour enfants
Pages de journal (1968)
Articles
« Henry de Waroquier », Art & Décoration, vol.XLII, juillet-décembre 1922, pp. 103-110.
Hommages
Charles Vildrac est un ami très proche de l'écrivain Georges Duhamel, dont il épouse la sœur Rose en 1905. D'ailleurs Duhamel fait d'une certaine manière son portrait au travers du personnage de Justin Weill dans sa Chronique des Pasquier parue de 1933 à 1945.
Le peintre Gaston Thiesson a réalisé un portrait de Charles Vildrac en 1913. Il a été exposé à la bibliothèque Georges-Duhamel de Mantes-la-Jolie, lors d’une rétrospective Charles Vildrac.
En 1973, un prix de poésie est créé qui porte son nom : le Prix de poésie Charles-Vildrac.
Source : Wikipédia
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