Claude Luter, né le 23 juillet 1923 à Paris et mort le 6 octobre 2006 (à 83 ans) à Poissy, est un clarinettiste,saxophoniste soprano et chef d'orchestre de jazz français. Portrait par Boris Vian Dans son Manuel de Saint-Germain-des-Prés, Boris Vian décrit ainsi le personnage sous forme de fiche d'identité : « Claude, Gérald, Georges, Luter, 26 ans, né à Paris, 1,84 m, châtain, 80 kg, pratique la clarinette depuis 1941 environ. Le plus connu en Europe des rénovateurs du style Nouvelle-Orléans. (…) C'est lui qui le premier lança une cave, Les Lorientais. (…). Il faut dire pour être sincère et objectif que les fillettes y venaient tout autant pour Claude et ses amis que pour la musique et la danse1. » Car outre ses talents de musiciens, Claude Luter était un fort bel homme avec un physique de sportif, « et un amour immodéré du judo et du sport qui fait des anatomies appréciables1. » Dès 1946 Claude Luter joue à Paris au Caveau des Lorientais puis rapidement s'impose parmi les meilleurs jazzmen européens2,3. Selon Boris Vian, la première consécration de Claude Luter est arrivée au début 1947 lorsqu'il apparaît dans un numéro de la revue America Jazz 47 aux côtés deTyree Glenn, le trombone noir de l'orchestre de Don Redman1. On le retrouve ensuite dans un grand nombre de festivals de jazz, notamment à la première édition du Nice Jazz Festival (1948), à Nice, où « la phalange des Lorientais brilla d'un vif éclat1. » En 1949, il fait l'ouverture du club Le Vieux Colombier4. Son orchestre se compose alors de Pierre Dervaux (trompette), Bernard Zacharias dit Zaza (trombone),Christian Azzi (piano), Roland Bianchini (contrebasse) et François Galepides (batterie), mieux connu sous son surnom « Moustache »5. Cette même année, il tourne dans Rendez-vous de juillet de Jacques Becker et il accompagne Sidney Bechet au cours du Festival de jazz de Paris de 19494, où Miles Davis et Charlie Parker se produisaient également à la salle Pleyel. Avec Sidney Bechet, qu'il considère « comme celui qui lui a tout appris 4» il enregistre en studio et en public pendant six années. Resté seul à la tête de son orchestre, il entame une série de tournées qui le conduisent en 1957 en Amérique du Sud et en 1962 en URSS à l'exposition française de Moscou4. En 1959 on le retrouve au Slow-Club puis au Petit Journal. Influencé à ses débuts par le « style viril » de Johnny Dodds caractérisé par une attaque vigoureuse avec un vibrato appuyé, pour l'improvisation collective, Claude Luter a complètement évolué au contact de Sidnet Bechet, notamment au saxophone soprano qu'il pratique depuis 19604. En France, il est l'un des représentants les plus significatifs du revival du Jazz Nouvelle-Orléans6. En 1999, il est invité pour la célébration du centenaire de la naissance de Sidney Bechet à La Nouvelle-Orléans7. Son fils Eric Luter, trompettiste, continue dans la voie de son père en se produisant très souvent lors de concerts de jazz ainsi qu'avec le groupe Triocéphale qu'il a fondé avec des amis musiciens. Il a joué et chanté Boris Vian pour le cinquantième anniversaire de la mort de l'écrivain-musicien, à la médiathèque de Charleville-Mézières en 20098. Il était aussi au programme du Caveau de la Huchette les 7 et 8 novembre 2011, et le 26 octobre 2012 (source Wikipedia)
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