● Louis BERTRAND - (Spincourt 1866 -- Cap d'Antibes 1941) ●
Romancier et essayiste français.
L.A.S - (Paris) rue de l'Université, 5 juin 1932
1p in-4 - (21x27cm env.)
Adressée à Pierre Chanlaine ** (provient de ses archives)
** Pierre Wunstel dit Pierre Chanlaine (1885-1969), homme de lettres, romancier prolifique et journaliste.
il répond ici positivement à une demande qui lui a été faite de faire partie du Comité d'Honneur
en vue de commémorer la mémoire d'André Theuriet
Bel état global de conservation - voir mes 2 photos
Envoi soigné
Informations complémentaires concernant le signataire de ce document :
Louis Bertrand est le fils de Ferdinand-Nicolas Bertrand, greffier de la justice de paix, et d'Émilie-Delphine Guilminot. Après ses études à Paris à l'École normale supérieure de 1885 à 1888), il est nommé au lycée d’Aix-en-Provence où il réussit l'agrégation de Lettres classiques en juin 1889. Il a pour élève le futur poète Joachim Gasquet. Il est ensuite nommé au lycée de Bourg-en-Bresse, où il reste deux années, puis dans divers établissements d’Alger — dont le grand lycée d'Alger — de 1891 à 1900. Il y obtient le diplôme de docteur ès Lettres en 1897.
Il fut ardemment dreyfusard, évolua par la suite à droite et se convertit au catholicisme.
Il s'inséra difficilement dans l'institution scolaire ; on raconte qu'un jour il interdit l'accès de sa classe à son proviseur sous prétexte que celui-ci ne portait pas la tenue d'apparat exigée par un vieux règlement et qu'il traita de haut l'inspecteur général envoyé sur ces entrefaites.
Sa désinvolture lui valut d'être déplacé en 1901 au lycée de Montpellier, mais il démissionna bientôt pour se consacrer à la littérature, vers laquelle il se tournait de plus en plus depuis 1897.
Son séjour en Algérie de 1891 à 1900 a nourri l'inspiration d'une partie de son œuvre abondant, aujourd'hui tombé dans l'oubli.
Louis Bertrand fut l'ami de Caroline Commanville1, nièce de Gustave Flaubert, qui avait hérité de son oncle sa propriété de Croisset avec la bibliothèque de l'écrivain et son cabinet de travail. Ils se connurent lorsque Caroline Commanville s'installa en 1893 sur la Côte d'Azur, où résidait Louis Bertrand. Elle lui communiqua puis légua ses livres et archives à sa mort en 1931. Mais cette succession fut difficile et malgré les efforts de Bertrand pour éviter la dispersion, le fisc fit une évaluation exorbitante du legs qui lui interdisait malgré tout de le conserver ; il décida alors, en 1936, de le céder à l'Institut de France.
Bertrand, admirateur de Flaubert, publia ainsi sur l'auteur de Madame Bovary deux ouvrages inédits2.
Louis Bertrand fut élu à l’Académie française en 1925 au fauteuil de Maurice Barrès, dont il prononça un éloge qu'une partie de la presse jugea trop tiède, déclenchant une polémique3. Il est également membre de l'Académie de Stanislas4. Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 25 janvier 1912 puis promu officier du même ordre par décret du 12 janvier 1935. Ces décorations lui furent remises par le même ami, Pol Neveux, de l'Académie Goncourt, les 20 février 1912 et 29 juin 19355.
À Paris, il « habitait l'immeuble qui jouxte l'hôtel Baignères au 42, rue du Général-Foy. C'était un homme de lettres et uniquement un homme de lettres, phénomène qui n'était naguère pas rare. Cet état s'accompagnait, chez Louis Bertrand, d'une grande vanité et de convictions idéologiques furieuses. »6. À ce titre, son roman paru en 1907, L'Invasion, décrit une Marseille submergée par l'immigration italienne7.
Il habita aussi au 183, rue de l'Université et posséda une propriété à Antibes (« La Solle », chemin de Rostagne).
En 1936, la parution de son essai biographique Hitler suscite la polémique8, l'écrivain dressant un portrait louangeur du maître du Troisième Reich, reprenant à son compte la vision raciale du nazisme, ce passionné de l'Orient islamique versant, comme tant d'autres, dans l'antisémitisme au nom de la lutte contre le bolchevisme. Toutefois, affecté par la défaite de son pays, sous l'Occupation Louis Bertrand vit retiré et ne participe pas au débat public. Et ce, jusqu'à son décès intervenu le 6 décembre 1941.
En 1962, Pierre Marot citera sa phrase sur Jeanne d'Arc : « Elle appartient au monde des âmes, par sa soif du ciel et sa nature angélique »[réf. nécessaire].
Publications
Roman
Le Sang des races, Éd. Ollendorff, 1899.
La Cina, Éd. Ollendorff, 1901.
Le Rival de Don Juan, Éd. Ollendorff, 1903.
Pépète le bien-aimé, Éd. Ollendorff, 1904 (réédité chez le même éditeur en 1920 sous le titre Pépète et Balthazar).
L'Invasion, Bibliothèque Charpentier, 1907.
Les Bains de Phalère, Éd. Fayard, 1910.
Mademoiselle de Jessincourt, Éd. Fayard, 1911 (réédition éditions des Paraiges, 2015).
La concession de Madame Pedtitgand, Éd. Fayard, 1912.
Sanguis martyrum, Éd. Fayard, 1918, rééd. Via Romana, 2016.
L'Infante, Éd. Fayard, 1920.
Cardenio. L'homme aux rubans couleur de feu, Éd. Ollendorff, 1922.
Une destinée (1), Jean Perbal, Éd. Fayard, 1925.
Une destinée (2), Une nouvelle éducation sentimentale, Éd. Fayard, 1928.
Le Roman de la Conquête (1830), Éd. Fayard, 1930.
Une destinée (3), Hippolyte porte-couronnes, Éd. Fayard, 1932.
Une destinée (4), Sur les routes du Sud, Éd. Fayard, 1932.
Une destinée (5), Mes années d'apprentissage, Éd. Fayard, 1939.
Une destinée (6), Jérusalem, Éd. Fayard, 1939.
Essai, ouvrage historique, biographique et critique
La fin du classicisme et le retour à l’antique dans la seconde moitié du xviiie siècle et les premières années du xixe siècle en France, Hachette 1897.
Le jardin de la mort, Éd. Ollendorff, 1905.
La Grèce du soleil et des paysages, Bibliothèque Charpentier, 1908.
Le Mirage oriental, Librairie académique Perrin, 1910.
Le Livre de la Méditerranée, Éd. Grasset, 1911 (édition définitive en 1923).
Gustave Flaubert (avec des fragments inédits), Mercure de France, 1912.
Saint Augustin, Éd. Fayard, 1913 ; rééd. Via Romana, 201311.
Les plus belles pages de saint Augustin, Éd. Fayard, 1916.
Le sens de l'ennemi, Éd. Fayard, 1917.
Flaubert à Paris ou le mort vivant, Éd. Grasset, 1921.
Sur le Nil, Les Amis d'Édouard, 1921.
Les villes d'or. Algérie et Tunisie romaines, Éd.Fayard, 1921.
Autour de saint Augustin, Éd. Fayard, 1921.
Louis XIV, Éd. Fayard, 1923.
La vie amoureuse de Louis XIV, Éd. Flammarion, 1924.
Les journées du grand roi, Éd. Flammarion, 1925.
Devant l’Islam, Éd. Plon, 1926.
Ma Lorraine, souvenirs et portraits, A. Delpeuch, 1926.
Sainte Thérèse, Éd. Fayard, 1927 ; rééd. Via Romana, 2015.
Idées et portraits, Éd. Plon, 1927.
Les grands aspects du paysage français, A. Delpeuch, 1928.
Philippe II à l'Escorial, L'Artisan du Livre, 1929.
La Méditerranée [avec Hubert Robert], Alpina, 1929.
Philippe II, une ténébreuse affaire, Éd. Grasset, 1929.
Histoire de Napoléon, illustrations d’Albert Uriet, Éd. Mame, 1929.
Au bruit des fontaines d’Aix-en-Provence, Émile Hazan, 1929.
Nuits d’Alger, lithographies d'André Suréda, Éd. Flammarion, 1929.
D’Alger la romantique à Fez la mystérieuse, Éd. des Portiques, 1930.
Font-Romeu, Éd. Flammarion, 1931.
Histoire d’Espagne, Éd. Fayard, 1932.
Le livre de consolation, Éd. Fayard, 1933.
La Riviera que j’ai connue, Éd. Fayard, 1933.
Africa, Éd. Albin Michel, 1933.
Vers Cyrène, terre d’Apollon, Éd. Fayard, 1935.
Celle qui fut aimée d’Augustin, Éd. Albin Michel, 1935.
Hitler, Éd. Fayard, 1936.
L’Espagne, Éd. Flammarion, 1937.
La Lorraine, Éd. J. de Gigord, 1937.
Alger, Éd. Fernand Sorlot, 1938.
Lamartine, Éd. Fayard, 1940.
Jardins d’Espagne, Éd. Aubanel, 1940.
Un grand Africain : le maréchal de Saint-Arnaud, Éd. Fayard, 1941.
Source : wikipedia
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