- Année: 1937
Bon état . Vieilli
24 pages .
format 14,5 cm X 20,5 cm
Frais de port France 1,50 €
Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La
Fayette (6 septembre 1757 – 20 mai 1834), est un général et
un homme politique français et américain, héros de la guerre
d´indépendance américaine et personnalité de la Révolution
française. Il a été fait citoyen d´honneur des États-Unis
d´Amérique en 2002, à titre posthume. Il est enterré au cimetière
de Picpus, à Paris.
Personnage le plus influent des débuts de la Révolution à la chute
de la Monarchie en 1792, il dut se retirer de la vie publique, pour
ne rejouer de véritable rôle politique qu´à partir de la
Restauration.
Bataille de Yorktown
Une jeunesse orpheline
Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert de Motier est né au château de
Chavaniac-Lafayette, en Haute-Loire, le 6 septembre 1757, dans une
ancienne famille d´Auvergne dont les origines connues remonteraient
au XIe siècle. Le nom de famille trouve son origine à La Fayette,
commune d´Aix-la-Fayette, dans le Puy-de-Dôme, site d´une motte
castrale documentée.
Son père, Michel Louis Christophe Roch Gilbert Paulette du Motier,
marquis de La Fayette, colonel aux Grenadiers de France, est tué à
l´âge de vingt-six ans sur le champ de bataille de Minden, en
Westphalie le 1er août 1759. Sa mère, Marie Louise Jolie de La
Rivière née en 1737, meurt le 3 avril 1770.
À l´âge de 13 ans, le marquis de La Fayette se retrouve donc
orphelin et seul héritier potentiel de la fortune de son grand-père
maternel, le marquis de La Rivière, qui meurt peu après. C´est donc
son arrière-grand-père, le comte de La Rivière, ancien lieutenant
général des Armées du Roi qui s´occupera de lui. Le jeune marquis
étudie jusqu´en 1771 au collège du Plessis, futur Lycée
Louis-le-Grand, où il semble qu´il montre un penchant pour
l´indépendance et la liberté C´est à cette date qu´il entre dans
l´Armée, qui deviendra pour lui une deuxième famille.
En 1774, le jeune marquis de La Fayette, qui est l´un des plus
beaux partis de France, épouse Marie Adrienne Françoise de Noailles
(† 1807), fille du duc d´Ayen[3], dotée de 400 000 livres.
De ce mariage naîtront trois enfants : un fils et deux filles.
Anastasie (1777-1863), qui épouse Charles de Latour-Maubourg
(1774-1824) le 23 février 1798
Georges Washington de La Fayette (1779-1849), qui épouse Emilie
d´Estutt de Tracy
Virginie (1782-1849), qui épouse Louis de Lasteyrie du Saillant
(1781-1826) le 20 avril 1803.
La Fayette a alors 17 ans. Après son mariage, il fait son service
militaire où, après être entré comme simple soldat, il est élevé au
rang de capitaine de dragons. Il choisit alors de suivre, à
l´exemple de son père, une carrière militaire et entre dans la
Maison militaire du roi.
Il parut à la cour de Louis XVI ; mais, soit, au dire de Mirabeau,
« qu´il y gâta par la gaucherie de ses manières, un langage
obséquieux jusqu´à l´humilité, soit, comme il le dit lui-même,
qu´il y déplût au contraire par l´indépendance de son langage et
l´indocilité de ses idées, il n´y obtint aucun succès. ». On dit
que la reine Marie Antoinette aurait rit moqueuse en le voyant
danser. Plus attaché à ses libertés et n´ayant aucunement l´esprit
courtisan, il réussit à faire avorter les tentatives de son
beau-père, le futur duc de Noailles, pour le placer dans une
situation de choix à la Cour.
Le marquis de La Fayette en uniforme de l´armée continentale.C´est
la partie la moins controversée et la plus brillante de la vie de
Lafayette. Sa participation à la Guerre d´indépendance des
États-Unis d´Amérique (1775-1783) est l´événement qui l´a rendu
célèbre, et lui a donné sa place de symbole: "Le héros des deux
mondes". D´ailleurs bien qu´il soit établi qu´il eut une
participation militaire effective notable au conflit, celle-ci n´a
que peu de poids en face de son rôle indirectement politique. Son
succès a ouvert la voie à l´installation aux États-Unis d´une
partie de ses compagnons, qui devinrent des figures des Réfugiés
français de Saint-Domingue en Amérique.
C´est à Metz, où il était en garnison, que le jeune marquis de 19
ans, après un dîner offert par le gouverneur de la ville au duc de
Gloucester — frère du roi d´Angleterre, de passage dans la
cité — lequel évoqua le sort des insurgents, prit la décision
de combattre pour l´indépendance de l´Amérique.
Ce qui fait de La Fayette un symbole du soutien français aux
insurgés d´Amérique ainsi que la figure du héros romantique qu´on
en conserve, c´est l´âge auquel il partit pour l´Amérique (19 ans),
ainsi que les circonstances (sans l´autorisation officielle du roi
encore favorable à la paix et en finançant le voyage de ses propres
deniers). Après avoir convaincu les chefs de la Révolution
américaine qu´il pouvait leur être utile, Lafayette sut très
habilement rendre populaire la cause des Insurgents et son
expédition américaine auprès de l´opinion publique en France.
Le film La Fayette de Jean Dréville (1961), avec Michel Le Royer
dans le rôle-titre, Jack Hawkins, Orson Welles, Vittorio de Sica,
Pascale Audret, Renée Saint-Cyr… raconte l´épisode américain
de la vie du marquis.
Préparation du corps expéditionnaire français aux États-Unis
(1780), Bataille du cap Henry et Défense de la Virginie par La
Fayette.De retour aux États-Unis en 1780 à bord de l´Hermione, il
reçoit sur demande de Washington, avec lequel il entretiendra une
amitié durable, le commandement des troupes de Virginie, avec
lesquelles il participe à la bataille de Yorktown, qui conduit à la
capitulation de Cornwallis. Il rentre au pays en 1782 et est promu
maréchal de camp. Pendant ce temps, La Fayette, chargé d´opérer en
Virginie contre des forces quatre fois supérieures en nombre,
sacrifia encore une partie de sa fortune pour maintenir ses soldats
sous ses ordres, et, joignant la prudence au courage, il sut par
des marches forcées et des retours subits, tellement fatiguer
Cornwallis et harceler ses troupes, que le général britannique,
après avoir méprisé sa jeunesse, fut forcé de redouter son
habileté.
Bataille de Yorktown
La Fayette prit la tête des troupes de Virginie, il harcela l´armée
anglaise de lord Charles Cornwallis et fit sa jonction avec les
troupes de George Washington et du comte de Rochambeau.
Les troupes anglaises sont bientôt coincées dans la baie de Baie de
Chesapeake, dans l´impossibilité de recevoir des secours par mer du
fait du blocus effectué par la flotte de l´amiral de Grasse. C´est
ainsi que les alliés franco-américains remportent la victoire
décisive de Yorktown le 17 octobre 1781.
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