HISTOIRE DE LA FORGE
ET MAITRES DE FORGES EN Haute Marne
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A LA FIN DU § DESCRIPTION
DESCRIPTION
ANNEE 1849
FORMAT A4
A ETE PLIEE
LETTRE COMPLETE ET SIGNEE
CACHETS POSTAUX SOISSONS CHALONS S MARNE REIMS ET COUSANCES
+ CACHET COMMERCIAL EXPEDITEUR
DOCUMENT EN BONNE CONDITION ET TRES FRAIS
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Famille de maitre de forges
HISTORIQUE
SOURCES
https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/viry-allichamps-et-chevillon/
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DOCUMENTATION EXCEPTIONNELLE
EXTRAIT
Description:
Adresses : Cousances 1804-1872 – Allichamps 1851-1979 – Bar-le-Duc 1858-1866 – Chevillon 1912-1985
Arbre généalogique :
André Viry (1645- ?) grand-père de Bernard Viry
Jean (1704- 1761)
Bernard Viry (1747-1812) ??????????
Joseph-Bernard Viry (1792-1858) François Jacques Jules-Alexis
Louis (1835-1914) Adolphe
Bernard (1874-1938) Joseph (1876-1944) Henri (1882-1940)
André (?-1967) Pierre Louis
Les origines
Le 29 août 1553, le Seigneur de Florainville et sa femme Jacqueline de Roucy donnaient en location pour vingt années à Jehan Barisien deux moulins sis au finage de Cousances et autorisaient la construction d’ « un fourneau à fondre le fer sur certains prés appartenant au dit Barisien ».
À partir de l’année 1602, les seigneurs de Cousances deviennent les propriétaires du fourneau qui produit des marmites en fonte et des plaques de cheminée. Le 27 janvier 1753, un des comtes de Cousances, Pierre Joseph de Viard, fut confirmé par le roi Stanislas dans son droit « de faire ouvrir et tirer des mines de fer sur le ban et finage de Cousances pour la consommation de son fourneau dudit lieu. »
André Viry (né en 1645 à Chelset, en Belgique)
Devint le cocher de Nicolas Lemoine, héritier de la seigneurie de Cousances. André se marie en 1698 avec une femme de Cousances, Catherine Toussaint. Jean (2), son quatrième fils né en 1704, est toujours au service des seigneurs de Cousances comme lieutenant de justice de 1747 à 1761, date de son décès. Il travaille comme potier en fer dans le haut-fourneau propriété du châtelain. C’est dans cette entreprise qu’un de ses fils Bernard fait son apprentissage de mouleur et de maître de forges.
Bernard Viry (1747-1812)
Bernard Viry, petit-fils d’André, reprend la charge de son père Jean et assure jusqu’en 1781 la fonction de lieutenant de justice. Nommé syndic en 1786, il est l’assistant du seigneur et le véritable patron de la commune, gérant les finances, levant les impôts, dirigeant les corvées, réparant les chemins, Bernard participe à la rédaction des cahiers de doléances des habitants de Cousances et il est élu pour représenter le Tiers État à l’assemblée chargée de désigner les deux députés du Barrois aux états généraux de 1789.
Locataire depuis 1783 du haut-fourneau de Cousances, il l’exploite pour son propre compte. Il utilise le minerai local et celui du village voisin de Narcy. Les périodes d’activité sont réduites à huit mois par an en raison de la baisse du débit du ruisseau pendant l’été. Ce sont les roues hydrauliques à aubes qui fournissent l’énergie nécessaire pour épurer et concasser le minerai. Elles actionnent également les soufflets qui produisent l’air de combustion du haut-fourneau. Bernard fabrique de la poterie et aussi des boulets pour la Marine royale. Il continue à livrer des munitions pour les armées de la Révolution et s’est engagé à fournir boulets et obus dans les trois forges de la région, Cousances, Froncles et Commercy, qu’il louait à leurs propriétaires.
Bernard Viry peut enfin acheter le 10 Mars 1804 à son propriétaire, le comte de Gondrecourt, le haut-fourneau qu’il exploitait à Cousances comme locataire depuis près de dix ans. Il se rend également acquéreur du château seigneurial. En 1804, la forge occupe deux fondeurs, deux chargeurs et dix-huit mouleurs. Elle employait aussi un grand nombre de charbonniers, voituriers et ouvriers pour extraire le minerai et produisait annuellement 300 000 kilos de fonte. En plus des boulets et autres bombes, étaient fabriquées des marmites, des plaques de cheminée, des chaudières, des machines hydrauliques.
En 1800, Bernard est nommé maire de Cousances et le restera jusqu’à sa mort en 1812. Il décède le 29 mai 1812 à l’âge de soixante-quatre ans. Il laisse à ses héritiers une entreprise prospère qui emploie vingt-cinq personnes et en utilise quarante-cinq autres pour l’extraction du minerai, la fabrication du charbon de bois et le transport. Trois de ses enfants travaillent avec lui, François, Jacques et Joseph-Bernard. C’est ce dernier qui va lui succéder à la direction du haut-fourneau.
Joseph-Bernard Viry (1792-1858)
Après le décès de Bernard Viry, sa veuve continue l’exploitation du haut-fourneau de Cousances avec l’aide de ses fils. Pour des raisons successorales, Madame Viry met en vente le 4 avril 1815 l’entreprise qui comprenait un fourneau avec ses rouages et soufflets, ses deux bocards et leurs places à mines, différents bâtiments à usage de bureau, de moulage, de râperie, de maréchalerie… Par suite de l’adjudication sur licitation des biens de la communauté avec feu son mari, par-devant le Tribunal Civil de Bar-le-Duc le 18 avril 1815, elle en devint l’unique propriétaire. Après son décès le 10 avril 1818, ses sept enfants encore vivants héritent en indivision de la forge. Le plus jeune Joseph-Bernard, né en 1792, achète le 16 août de la même année les cinq septièmes de ces biens à ses frères et sœurs. Le 17 novembre, il se rend acquéreur de la part de sa sœur récemment décédée. En attendant que l’acheteur en ait réglé la totalité de ces transactions, une Société Viry-Barisien a été créée entre les frères et sœurs (Barisien était le nom de son beau-frère).
Joseph-Bernard Viry, maître de forges à Cousances
À compter de 1826 et à l’âge de trente-quatre ans, Joseph Bernard est devenu le seul propriétaire du haut fourneau. C’est encore une période de croissance pour la métallurgie de la région. (Le nombre des forges va doubler de 1800 à 1850.) Aussi, il veut augmenter sa production de fonte et projette en 1835 de construire un deuxième haut-fourneau. Il était difficile en ce début de siècle d’augmenter la production des installations existantes. La baisse du débit des cours d’eau entraînait chaque été un chômage forcé de quatre mois. Avec le développement des usines métallurgiques, le charbon de bois devenait rare et de plus en plus cher. À partir de 1825, des progrès techniques vont peu à peu permettre de remédier à ces problèmes. Joseph-Bernard Viry commence dès 1830 à chauffer l’air de combustion dans un récupérateur de chaleur. Il ne construira pas un deuxième haut-fourneau à Cousances, il installera dès 1840 une machine à vapeur de douze chevaux. Il complète aussi sa faible production de fonte par des achats à des confrères de « saumons de fonte noire » qu’il utilisera pour augmenter le tonnage des pièces fabriquées dans son atelier de moulage.