Charles Huon de Penanster a l'occasion, dans sa jeunesse, de voyager dans le monde entier, en compagnie de son frère Julien, polytechnicien et ingénieur dans l'armement, et de son cousin, Hyacinthe de Gouzillon de Bélizal. Il conduira entre autres, avec des camarades bretons, une expédition pour trouver les sources du Nil.
Il est conseiller général des Côtes-du-Nord, élu du canton de Plestin-les-Grèves en 1861. Il est adjoint au maire de Lannion de 1868 à 1870, maire de Lannion de 1888 à 18921, député monarchiste de 1871 à 1881, et sénateur de 1886 à 1901. Il est secrétaire du Sénat de 1888 à 1890.
En 1860, il rachète, conjointement avec son frère Julien, le château de Kergrist, dans la commune de Ploubezre2. Il rachète en 1880 le magazine Le Petit Écho de la mode , créé en 1878 et dont l'audience est alors modeste3. Son épouse Claire assumera la direction et la rédaction en chef, sous le pseudonyme de baronne de Clessy. Cet hebdomadaire rencontrera un grand succès en France et en Belgique jusqu'en 1983.
Il est mort en fonction en 1901 et repose dans le tombeau de famille du château de Kergrist.
Famille[modifier | modifier le code]
La famille Huon est une ancienne famille bourgeoise de Bretagne, recensée depuis le xviiie siècle à Brélévenez, devenu un quartier de la ville de Lannion dans le Trégor4. Parmi les ancêtres paternels de Charles se distinguent son arrière-grand-père, Guillaume Huon (1722-1795), notaire royal ; son grand-père, Michel Huon (1753-1817), notaire royal ; son père, Pierre Huon (1790-1860), avocat, maire de Lannion de 1822 à 1830, conseiller général en 1825.
Pierre Huon épouse Caroline Even (1799-1856), héritière en ligne féminine de la famille Guezno de Penanster5, originaire de Kergrist-Moëlou, descendant de Claude Guezno, sieur de Penanster, (1730-1805), conseiller du roi, maître des Eaux et Forêts pour les trois évêchés de Léon, Tréguier et Cornouaille. La famille Guezno de Penanster s'est distinguée en Bretagne avec Claude-René Guezno de Penanster (1773-1840), ancien officier de la marine royale, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, qui participe au combat des chouans comme lieutenant de Georges Cadoudal. Il émigre en Angleterre vers 1802 et rentre en France en 1814 pour participer à l'insurrection des Cent-Jours dans l'armée royale. Il est mort sans laisser de postérité le 9 février 1840 à Ploubezre et il sera inhumé ultérieurement dans le tombeau familial du château de Kergrist. Depuis sa mort la famille Guezno de Penanster est désormais éteinte en ligne masculine.
Pour honorer et perpétuer le souvenir de ses ancêtres maternels, la famille Huon a fait ajouter à son patronyme celui de Penanster. Cet ajout est légalement enregistré par un décret du 30 mars 1925 sous la Troisième République6.
Charles Huon de Penanster épouse le 18 juin 1867 Claire Anne Marie Léonie Le Roux (1849-1927), fille de Guillaume Le Roux (1794-1868) et de Marie Gabrielle Clara Bazil (1810-1891), dont :
Pierre (1868-1880), mort à 12 ans.
Claire (1869-1873), morte à 4 ans.
Charles (1871-1923). Il épouse Christine Nicard des Rieux (1882-1958), dont une famille nombreuse de quinze enfants.
Marie (1872-1966). Elle épouse Louis Alexandre de Gouzillon de Bélizal, (1867-1947), dont huit enfants.
Claire (1883-1964), sans alliance.
Curiosité : une encyclopédie américaine, "Encyclopedia of American Biography", publiée en six volumes entre 1887 et 1889, présente Charles Henry Huon de Penanster, né en 1727 à Dinan et décédé en 1771 à Saint-Domingue, un botaniste français.. qui n'a jamais existé