VERTOT (René AUBERT de).
Histoire des Chevaliers Hospitaliers de S. [Saint] Jean de Jérusalem
appelez [sic] depuis
Les Chevaliers de Rhodes
et aujourd'hui
Les Chevaliers de Malthe [Malte].
A Paris, chez Quillau Père et Fils, 1727.
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4 forts vol. au format in-12 (167 x 103 mm) de 1 f. bl., 1 frontispice gravé n.fol., 9 ff. n.fol. et 608 pp. ; 1 f. bl., 1 f. n.fol. et 502 pp. ; 1 f. n.fol. et 540 pp. ; 7 ff. n.fol. et 514 pp.
Reliures uniformes de l'époque de plein veau glacé blond, filet gras à froid porté sur chacun des plats, dos à nerfs ornés de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, caissons dentelés dorés, filets dentelés dorés, large décor fleuronné doré, pièces de titre de maroquin acajou, titre doré, tomaison dorée, large palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges.
Ensemble ne comportant que 4 de ses 5 tomes (le troisième est ici absent) ; sous reliures décoratives du temps.
Le premier tome s'ouvre sur un joli frontispice gravé figurant l'auteur.
''Cet ouvrage, le plus important de l'abbé Vertot, valut à son auteur la faveur spéciale de porter la croix de l'Ordre''. (in Dorbon-Aîné).
L’ordre tient son origine au monastère Sainte-Marie-Latine, fondé à Jérusalem au milieu du xie siècle par des marchands amalfitains.
Le supérieur, Frère Gérard dit Gérard Tenque, crée vers 1080, à côté du monastère, une nouvelle « hostellerie » (ou hospice) et une église dédié à Jean le Baptiste. Son rôle est d’accueillir et de soigner les chrétiens venus accomplir un pèlerinage en Terre sainte.
Jérusalem est, à cette époque, sous domination musulmane. Lors de la première Croisade en 1099, Jérusalem passe sous domination chrétienne. Le bienheureux Gérard demande la reconnaissance de son « hostellerie » comme ordre monastique. Le pape Pascal II promulgue une bulle en ce sens le 15 février 1113.
La confrérie de l'Hôpital de Jérusalem devient ensuite un ordre militaire, à l'image de celui des Templiers.
Comme les Templiers, les Hospitaliers vont alors jouer un rôle de premier plan sur l'échiquier politique du royaume de Jérusalem. En 1137, ils reçoivent de Foulques Ier, roi de Jérusalem, la garde de la forteresse de Bath-Gibelin ; en 1142 celle du krak des Chevaliers. Leur structure militaire et leurs places fortes en font une armée très efficace, même si elle n'hésite pas à s'ingérer dans la conduite du royaume de Jérusalem.
L'ordre suit les vicissitudes des États latins de Terre Sainte et leur recul progressif vers la côte. Le 28 mai 1291, les croisés perdent Saint-Jean-d'Acre à l'issue d'une bataille sanglante durant laquelle le grand maître hospitalier, Guillaume de Villiers, est grièvement blessé. Les Templiers et les Hospitaliers, avec les dernières forces franques, sont alors obligés de quitter la Terre sainte. Les Hospitaliers s'installent alors à Chypre.
Caillet III, Manuel bibliographique des sciences psychiques et occultes, 11115 (pour une édition de 1727) - Fesch, Bibliographie de la Franc-Maçonnerie, 1437 - Dorbon-Aîné, Biblioteca esoterica, 5108 - Fournier, Dictionnaire portatif de bibliographie, 540 - Cohen II, Manuel de l'amateur de livres à gravures du XVIIIème siècle, 1011 - Graesse, VII, Trésor de livres rares et précieux, p. 288 - Brunet V, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 1148.
Angles élimés. Coiffes parfois arasées. Légères marques d'usage affectant par ailleurs les reliures. Légères oxydations affectant quelques feuillets. Rares rousseurs dans les corps d'ouvrages. Petit en marge d'un feuillet ainsi qu'à un angle de deux autres. Infime travail de ver (sans conséquence) en marge supérieure des derniers feuillets d'un des volumes. Du reste, bonne condition.