L’histoire d’un trésor

Bonjour à tous,

Les anciens s’en souviennent encore, le 11 mars 1954, des louveteaux de l’abbaye de Saint-Wandrille en Seine-Maritime, ont fait une fantastique découverte lors d’une promenade :

3,755 kg d’or pur dissimulé habilement au XVIIIe siècle dans le mur de clôture de l’abbaye. Un des louveteaux, Jacques, descelle une pierre marquée et met au jour une petite poterie scellée d’une feuille de plomb. Les scouts amènent la découverte à l’organisateur de l’expédition, le père Donaint. Les jeunes garçons repartent examiner le mur et découvrent d’autres cachettes, ils mettent à jour trois trésors dissimulés de la même façon. L’ensemble de leur découverte est amené chez un notaire pour réaliser un premier inventaire sommaire du magot et envisager le partage entre l’abbaye et les familles des jeunes découvreurs.

Les monnaies retrouvées datent toutes du règne du roi Louis XV. Il s’agit d’un ensemble de 501 monnaies d’or réparties en deux catégories : les louis aux lunettes (463 exemplaires) et les louis au bandeau (37 exemplaires), ainsi qu’un exemplaire non classable car celui-ci a disparu à la suite des différentes manipulations. La totalité des monnaies s’étale sur une période allant de 1726 à 1748. Chaque pièce pèse 8,158 gr d’or à 917‰ pour un diamètre de 24 mm.

Les différents états de conservation relevés montrent que les monnaies ont été progressivement retirées de la circulation à partir de 1740. À cette époque, la menace anglaise planait sur les côtes normandes, la guerre de Sept Ans allait bientôt commencer. L’inquiétude aurait poussé les moines bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, installés dans l’abbaye depuis 1636, à multiplier les cachettes pour enfouir leurs économies.

Le 3 mars 1955, à Drouot, sous le marteau d'un commissaire-priseur et après expertise d’Émile Bourgey, les 304 exemplaires représentant la part de l’abbaye et de quelques découvreurs changent de mains pour 3,3 millions d’anciens francs (environ 80 000 euros). Les autres familles qui détenaient 194 monnaies ont visiblement écoulé les monnaies par leurs propres moyens.

Cette histoire de trésor m’a été souvent racontée par mes parents, et l’envie de devenir scout m’a souvent effleuré… pour découvrir des trésors cachés.
Bonne lecture.
Pierre

Pour les curieux qui veulent en savoir plus : Link (https)

Bonsoir Pierre , et tous !
Après la sulfureuse épopée du trésor de Lava , brièvement évoquée il y a quelques mois voici donc un aperçu de celui de Saint Wandrille.
Près de 3kg800 d'or pour un peu plus de 500 pièces , de quoi faire rêver...
Que dire alors de celui découvert en 1938, rue Mouffetard à Paris ! Entre 3.000 et 4.000 pièces , identiques à celles ici présentées , pour une trentaine de kilos de métal . Partagé entre les inventeurs , le propriétaire du fond en vertu de la loi Carcopino de 1941 ( jamais abrogée !...) la plus grande partie revint aux descendants identifiés de la personne ayant dissimulé ce dépôt fabuleux , celle ci y ayant joint un testament permettant d'en connaitre le nom .
Trésor vendu sur plusieurs années probablement pour ne pas saturer le marché en maintenant l'intérêt des acheteurs potentiels ...
Sur ce, faites de beaux rêves... Cordialement RL

PS: Saint Wandrille est un lieu particulièrement renommé pour les trésors depuis qu'en 1968 y fut découverte une *Boule de Moulins*en très bon état contenant plus de 500 lettres destinées à Paris pendant le siège de la ville par les prussiens au siècle précédent .Chacune d'entre elles valant littéralement son pesant d'or...

Bonjour Renaud,
Il est vrai que la découverte d’un trésor est toujours une nouvelle qui fascine et suscite l’enthousiasme.
" L’attrait de l’inattendu et du mystère "
Véritable stimulant pour l’imagination et les rêves de collectionneurs !

Bonne journée.
Pierre

Je ne connaissais pas l'histoire de la boule de Moulins de Saint Wandrille, mais je suis heureux de la découvrir.
Voilà ce que j'ai trouvé :
Sur Wikipédia : << Le 8 août 1968, une boule de Moulins a été repêchée par hasard à Saint-Wandrille (Seine-Maritime) lors de travaux de dragage. À l’intérieur, des lettres datées de janvier 1871, expédiées d’Alençon, de Fernex (Suisse) et d’autres localités, ont été retrouvées intactes. Ces lettres, destinées à des Parisiens, n’avaient jamais atteint leurs destinataires. La Poste a authentifié ces documents en apposant une griffe officielle au dos des lettres, ce qui leur confère aujourd’hui une valeur historique et philatélique exceptionnelle. >>

Cette histoire illustre à quel point un simple objet peut devenir un trésor historique, porteur de mémoire et d’émotion. Cette boule de zing est un symbole de la résistance et de l’ingéniosité française face à l’occupation prussienne. Elle a certainement relancé l’intérêt pour les boules de Moulins, dont seulement une trentaine ont été retrouvées à ce jour.

Heureux d'apprendre et de partager. Bonne journée !
Pierre

" Les boule de moulins", je sais que l'on passe de la numismatique à la philatélie, mais ce hors sujet est tellement extraordinaire que je n'ai pas pu résister.
Une page d'histoire à lire : Link (https)

Pierre