Année: 1994 / - Etat:
Parfait
PREFACE PAR BAYON
Ca ne pouvait pas durer, Kurt Cobain était trop bien, trop jeune,
trop exemplaire, trop doué, trop visionnaire, trop romantique, trop
bien marié à la trop parfaite égérie Ciurtney pour être vrai.. Tant
de perfection rock en un.
A l'heure où l'on s'entend généralement à considérer, preuves
stoniennes à l'appui, le rock ( 'n'roll), genre musical fondé d'un
coup de rotule magique par Elvis Presley vers 1955, comme sinon
défunt, du moins moribond, à l'heure où Kurt Donald Cobain tout le
premier affirmait que Nirvana, au niveau du succès, était un groupe
foutu, sans autre perspective que l'autoparodie comme le rock en
général, le dieu de Seattle était la preuve vivante,
époustouflante, de sa pérennité impeccable, en phase avec le temps.
Qu'on en juge.
Premier héros de ce qu'on pourrait appeler la génération anxieuse,
figure subliminale du white trash (petit Blanc déclassé) intemporel
réactualisé homeless (SDF), d'une séduction rayonnante (mais soleil
noir ) inédite, stratifiant et transcendant. harmonieusement
ensemble les vertus, poils et oripeaux des cultures et
contre-cultures suivantes : punk,
rockabilly,country,baba-cool,freak,californien,surf,hard
rock,garage,yuppie,bof,metal,hardcore,sonique,arty,rythm'blues,écolo,noisy,world
music, Kurt, plus que quiconque depuis des lustres, autant que les
deux Michael ( Stipe-R.E.M. ou Jackson) et Bono réunis, était le
saint rocker digne, dans sa déréliction achevée, de l'époque Junkie
avérée, sans complaisance ni complexes (cor)rompu à l'usage
invétéré de toutes sortes de substances prohibées, coke et héroine,
mais sans joie, avec une sorte de fatalisme
socio-héréditaire........
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