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Observation minutieuse à la loupe ×10 et sous lumière rasante d’un antoninien posthume frappé à Rome pour la consécration de l’empereur Claude II. L’avers révèle un buste radié finement exécuté, tourné à droite, d’une lisibilité remarquable, tandis que le revers figure l’aigle de l’apothéose, debout, ailes entrouvertes, tête retournée à droite, accompagné de la légende CONSECRATIO encore visible par segments. Le flan antique, légèrement irrégulier, présente un grenetis partiel mais stable et un centrage précis. La patine gris-ardoise, animée de reflets sombres, est ponctuée de fines concrétions et d’une micro-granulation naturelle du champ. Quelques zones de brillance métallique laissent entrevoir d’éventuels vestiges d’argenture d’origine, typiques des antoniniens du IIIe siècle. Absence de moulage, aucun outillage moderne : lignes de flux au listel et chocs de bord discrets attestent une frappe romaine authentique. L’usure régulière des reliefs confère à l’ensemble une belle harmonie de lecture.
Caractéristiques techniques
- Autorité : Claude II « Gothicus » († 270 apr. J.-C.) — émission posthume de consécration
- Atelier : Rome
- Datation : 270 apr. J.-C.
- Nominal / métal : Antoninien en billon fortement débasé (alliage cuivreux argenté à l’origine)
- Module / poids : env. 18–19 mm ; 2,69 g
- Avers : DIVO CLAVDIO (var. orthogr. CLAVDIVO) ; buste radié à droite
- Revers : CONSECRATIO ; aigle debout à gauche, tête à droite, ailes partiellement déployées
- Référence : RIC V/1, 266
- Conservation : légendes fragmentaires mais nettes, types complets, patine stable, usure régulière et cohérente.
Contexte historique
Après sa victoire décisive sur les Goths, Claude II meurt en 270 et est aussitôt divinisé. Les ateliers impériaux frappent alors des séries de monnaies commémoratives dédiées à sa consécration, représentant l’aigle — attribut de Jupiter et symbole de l’âme impériale s’élevant vers les cieux — ou l’autel funéraire. Ces émissions participent à la légitimation du pouvoir impérial et à la transmission symbolique de l’autorité, en une période où l’Empire, encore fragile, cherche à restaurer l’ordre après les crises du IIIe siècle.
Analyse stylistique et matérielle
Le portrait suit les canons tardifs du IIIe siècle : rayons du diadème longs et aigus, visage énergique, cou bien marqué. Le revers montre un aigle stylisé mais équilibré, identifiable même en lumière rasante. Les marqueurs d’authenticité sont concordants : flan légèrement irrégulier, grenetis partiel, lignes de flux visibles, micro-porosité du billon et concrétions anciennes stables. L’absence de toute retouche moderne confirme une frappe antique d’origine. La patine conservée dans son état archéologique originel accentue le caractère muséal et patrimonial de l’exemplaire.
Valeur culturelle et numismatique
Pièce emblématique du culte impérial et de la propagande posthume romaine, cet antoninien conjugue lisibilité, composition complète et authenticité de surface. Sa référence RIC assurée, sa patine stable et son iconographie de l’apothéose en font un objet d’étude et de collection idéal pour les amateurs de numismatique impériale ou d’histoire religieuse de Rome. Une monnaie à la fois didactique, esthétique et historiquement significative.
Traçabilité & garanties
- Provenance : collection privée, accompagnée d’un certificat d’authenticité.
- Authenticité : garantie par certificat et expertise numismatique.
- Vente : transaction spécialisée, contrôlée par des experts reconnus, conforme aux standards internationaux du marché de l’art antique.