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Début novembre 1914, le théâtre des opérations d’invasion est fixé, les belligérants se font face par tranchées interposées. Les allemands occupent la majorité de la Belgique qui sera gérée par une administration civile: le Gouvernement Général. A la Belgique du G.G. sera rattachées les régions de Fumay, Givet( de janvier 1915 à janvier 1918 puis rattachées à la 1ère armée), Maubeuge (de juin 1915 à octobre 1916 qui intégrera la 1ère armée ensuite) et du Luxembourg. Ainsi, c’est une ligne qui part d’Anvers pour rejoindre Mons puis Maubeuge pour se diriger vers le haut des Ardennes et atteindre le Luxembourg, qui définit le territoire du G.G. Des réorganisations vont intervenir fréquemment, ainsi la région de Mons en 1917 se trouve sous la direction de la 1ère armée.
En deçà de cette ligne, ce sont les zones des armées et des étapes. Le terrain était occupé par l’armée allemande divisé en 7 corps d’armés de la 1ère armée à la 7ème armée. Les limites plus ou moins instables partaient de Nieuport et Ypres en Belgique pour rejoindre Lille, Péronne, Soisson, Reims, Sainte Ménehould, Verdun, Commercy en France et l’Alsace/Lorraine sous l’égide de l’Allemagne
Pour cette période, le courrier civil était autorisé à l’intérieur du Gouvernement Général et des territoires rattachés. Les correspondances pour la zone des armées, pour l’Allemagne ainsi que ses pays alliés et certains pays neutres étaient également autorisés.
Le courrier civil était soumis à la censure. Dès octobre 1915, le courrier local pouvait être envoyé sous pli fermé mais pour les autres destinations, ce courrier devait voyager non clos.
L’occupant allemand avait émit des mesures drastiques qui limitaient les envois de courrier. Bien que la Belgique ait une longue frontière avec le nord de la France, il n’y avait pas de courrier civil transitant de la France vers la Belgique et vise versa sauf pour les trois territoires cités plus haut. Le courrier officiel, le courrier des prisonniers de guerre, le courrier d’entreprise nécessaire à l’occupant comme les mines, les banques et les soldats de l’Empire Germanique étaient ,eux, autorisés à envoyer de la correspondance.