Petit Journal 1905
Le Hilda avait quitté Southampton à 22 heures le 17 novembre 1905 avec 103 passagers à bord, effectuant son service régulier vers Saint-Malo en Bretagne. Un épais brouillard le force à mouiller l'ancre au large de Yarmouth, sur l'île de Wight pour attendre de meilleures conditions météorologiques. Il reprend son voyage à 6 heures le 18 novembre et passe au large d'Aurigny à 12 h 30. Après avoir dépassé Jersey, les conditions météorologiques se détériorent. À 18 heures, il s'approche de Saint-Malo. Les lumières de la ville sont visibles, comme celle du phare du Grand Jardin, mais les bourrasques de neige réduisent la visibilité et le capitaine Gregory est contraint d'abandonner sa tentative d'entrer dans le port5.
La visibilité s'améliorant, le Hilda effectue plusieurs tentatives, qu'il doit à chaque fois abandonner. Vers 23 heures, la visibilité s'améliorant encore, il effectue une dernière tentative. Quelques minutes plus tard5, il heurte les rochers de la Pierre de Portes2, qui affleurent à l'ouest du chenal d'accès au port de Saint-Malo5. Des fusées de détresse sont tirées et les passagers endossent leur gilet de sauvetage2. Des tentatives sont faites pour lancer à la mer les canots de sauvetage, mais cinq d'entre eux ne peuvent pas être mis à l'eau ou s'écrasent sur les rochers. Le sixième s'échouera à Saint-Cast-le-Guildo à l'ouest de Saint-Malo. La marée est descendante, et le Hilda se brise en deux 15 minutes après s'être échoué. Entre 20 et 30 personnes arrivent à se hisser sur le mât de misaine pour attendre les secours. À {9 heures le 19 novembre, quand ils sont découverts par l'Ada, un bateau de la même compagnie qui quitte Saint-Malo pour Southampton, il ne reste que six survivants : Olivier Caroff (de Roscoff), Tanguy Laot (de Cléder), Louis Rosec (de Plouzévédé), Paul-Marie Penn, Jean-Louis Mouster (de La Feuillée) et le chauffeur anglais James Grunder. Le journal de bord étant perdu en mer, on n'a jamais connu le nombre exact de personnes qui y ont trouvé la mort5,6. Parmi les victimes, il y a au moins soixante-dix vendeurs d'oignons (que l'abbé Creignou nommera à partir de 1927 Onion Johnnies) revenus d'Angleterre, où ils ont vendu leur récolte
Le sauvetage des survivants du navire steamer Hilda
Le centenaire d'Austerlitz
Pierre Nissen victime du pole Nord