- Année: 1979
- Etat : Très Bon
- 1ère Edition
- Poids : 171gr
- Dédicace de Caza
- De mon vrai nom Philippe Cazaumayou (cherchez pas des exotismes lointains, c'est béarnais), je nais à Paris en 1941, d'un père caricaturiste sportif et d'une mère prof de dessin. Je passe mon enfance à Paris et dans la région parisienne (Auvers-sur-Oise et l'Isle-Adam), mon adolescence en Haute-Savoie où mes études au lycée de Thonon-les-Bains se concluent par un bac philo. À 18 ans, je rejoins Paris, où je débute comme apprenti chez l'affichiste Foré (ou Fauré). Après mon service militaire, je suis graphiste publicitaire free-lance, puis je me fais engager dans un atelier de pube parisien, le Studio EKO (ou Echo). Vers 1968, lassé de 10 ans dans la duplicité parisienne, je décide de me recycler (déjà écolo!). Je m'oriente donc vers la bande dessinée et l'illustration de science-fiction qui me semblent plus susceptibles de satisfaire ma créativité. Je consacre alors mes week-ends et mes vacances à préparer "Kris Kool", qui paraîtra en 1970 chez Eric Losfeld, bande dessinée de S.-F. psychédélique, marquée par les influences de Jean-Claude Forest ("Barbarella") et du pop-art, en particulier les albums de Guy Peellaert ("Jodelle" et "Pravda"), tous parus précédemment chez le même éditeur. Dans les années 70 qui suivent, je partage mon activité entre des illustrations et couvertures pour les diverses publications des Éditions Opta (Fiction, Galaxie, le Club du Livre d'Anticipation, Emmanuelle, Marginal...) (Pas Planète, non, comme le rapporte certaine encyclopédie de la B.D.) et des histoires courtes dans le défunt et regretté magazine Pilote ("Quand les Costumes avaient des dents", "Contes hystériques", "Le Caillou rouge"...). Mon recyclage professionnel s'accompagne d'un départ pour les Cévennes, d'où je continuerai ma production graphique entre deux fromages de chèvre. (Si on vous dit que c'est à cette époque-là que j'adoptai le pantalon avec des poches sur les cotés, comme les légionnaires, n'en croyez rien! D'ailleurs j'ai dit que je n'aborderais pas ma vie privée...). Vers 1974, je place mes premières couvertures aux éditions J'ai Lu pour qui j'illustre tout d'abord de grands classiques de l'heroïc fantasy: Catherine Moore, Abraham Merritt, Leigh Brackett, etc. À la naissance de Métal Hurlant (1975) (défunt et regretté lui aussi), je commence à fournir à ce magazine des histoires de science-fiction à tendance mythologique ("Sanguine", "L'Oiseau-Poussière".) Mon style est alors basé sur un colossal travail aux petits points en noir et blanc. Au bord de la cécité et de la crampe du poignet, j'abandonnerai petit à petit ce traité fastidieux au bénéfice d'un travail couleurs plus pictural. ("Arkhê", "Axolotls".). Parallèlement, dans Pilote, j'attaque une série d'histoires courtes dans un style plus caricatural, intitulées "Scènes de la vie de banlieue". Dans ces chroniques, basées sur une satire acerbe de la vie moderne et sur l'intrusion du fantastique dans le quotidien, je me mets moi-même en scène comme personnage principal de mes histoires (déjà égocentrique), en éternelle opposition à mon voisin du dessous (ou du dessus, ça dépend), Marcel Miquelon, archétype de français (très) moyen. Dans les années 80, je rejoins la civilisation, redescends en plaine et m'installe dans la région de Montpellier. (J'y vis toujours et j'aime ça.) Me consacrant définitivement à la science-fiction, j'entame dans Pilote la série "L'Âge d'Ombre", sorte de chronique poétique et sombre d'un futur où les humains, réduits à l'état de 'Oms, survivent dans des cités closes tandis qu'à l'extérieur, apparaissent les Autres, mutants en qui se réincarnent les créatures mythologiques de l'antiquité. Parallèlement, je fournis aux Humanoïdes Associés la matière du recueil "Laïlah", où, à nouveau, des thèmes mythologiques sont revisités, comme on dit, par la science-fiction et l'érotisme. Je participe à quelques portfolios collectifs, illustre Robert Escarpit pour Bayard-Presse, publie "Mémoire des Écumes" (Spectacle, album, film et disque, en collaboration avec le photographe, cinéaste et romancier Christian Lejalé et le musicien Henry Torgue). Je tâte aussi du décor et costume de théâtre pour "Mangeront-ils?" de Victor Hugo, monté par le NTPM, à Montpellier. De 85 à 87, je travaille avec René Laloux au film d'animation de long métrage "Gandahar" d'après le roman de Jean-Pierre Andrevon, ainsi qu'à un court-métrage, "Comment Wang-Fô fut sauvé", d'après une "Nouvelle Orientale" de Marguerite Yourcenar (défunte et regrettée, elle aussi). En cette fin des eighties, j'illustre "Skaith", de Leigh Brackett, pour les Éditions Albin Michel, et fais connaissance avec le domaine des jeux de rôles ("Simulacres", pour Casus Belli), et des jeux vidéo ("Kult", pour Ere Informatique-Infogrames), tout en continuant à travailler régulièrement pour les Éditions J'ai Lu. Dans les années 90, je me consacre principalement à une longue série en bande dessinée, "Le Monde d'Arkadi", conjuguant science-fiction et heroïc fantasy et dont le cadre est notre Terre qui, dans un futur lointain, se serait arrêtée de tourner sur elle-même. Cette série est prévue en dix albums dont les six premiers sont parus chez Les Humanoïdes Associés, ainsi qu'un coffret-recueil les réunissant. Je produis aussi, en tant que scénariste, une série d'heroïc fantasy à tendance humoristique, "Amiante", dessinée par Patrick Lemordan, pour Soleil Productions. Je continue à oeuvrer dans le domaine du jeu ("L'Appel de Cthulhu", "Drakkhen", "Menaces sur TèR", "L'Odyssée ") et illustre toujours moult romans de SF chez J'ai Lu et chez quelques autres: Denoël-Présence du futur, Bifrost, DLM, Encrage, L'Atalante, Hachette-Jeunesse, Galaxies, Le Fleuve Noir, Nestiveqnen, Degliame-Le Cadran Bleu, H&O, Phénix... (J'oublie personne ?). La Maison d'Ailleurs d'Yverdon, musée européen de la science-fiction, m'a consacré en 93, une grande exposition rétrospective et le festival Utopia 2000 de Nantes une belle expo aussi. (Merci, merci !) Nous voici donc rendus aux années 2000 et la fin du monde n'est toujours pas arrivée. (Pfou... C'est long...) Il y a même du nouveau, puisque j'ai quitté Les Humanoïdes Associés et je suis passé chez Guy Delcourt. Ce mouvement a été amorcé en 98 par la réédition chez lui de " L'Âge d'ombre ", puis par une nouveauté, " Nocturnes ", en 99. La décennie, que dis-je ?, le siècle, que dis-je ?, le millénaire s'est conclu par le début des rééditions du " Monde d'Arkadi " chez ce même éditeur (d'élite). Quant à la nouvelle décennie, que dis-je ?, le nouveau siècle, que dis-je ?, le nouveau millénaire, il sera consacré à la suite de la réédition en question : à la rentrée 2002, ce fut au tour du tome 6 de ressortir. Et comme en ce moment (printemps-été 2003), je planche sur les planches du tome 7, on peut espérer voir celui-ci fin 2003 ou début 2004. Mais avant, il y aura "Les Enfants de la pluie" ("Skän").
(BT1)
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