Deuxième fille de Guillaume IV et de son épouse Marie-Anne de Bragance, infante du Portugal, elle succède à sa sœur aînée Marie-Adélaïde qui, accusée de germanophilie durant la Grande Guerre, dut abdiquer le 15 janvier 19191.
Le
28 septembre 1919, un double référendum a lieu sur l'orientation économique du pays (union économique avec la France ou la Belgique) et sur le futur régime politique du Luxembourg : 77,8 % des électeurs votent en faveur du maintien de la dynastie sous le règne de la grande-duchesse Charlotte, 19,6 % pour une République et 1 % pour une autre dynastie
Le 6 novembre 1919 dans la cathédrale de Luxembourg, la grande-duchesse Charlotte épouse son cousin germain le prince Félix de Bourbon-Parme, intégré la veille dans la noblesse luxembourgeoise avec le titre de prince de Bourbon de Parme et celui de prince consort de Luxembourg, et ce malgré l'opposition du gouvernement luxembourgeois qui reproche à cet officier de l'armée austro-hongroise d'avoir combattu contre les Alliés durant la Première Guerre mondiale4. De leur union naissent six enfants5, portant le prédicat d'altesse royale :
- le prince Jean de Luxembourg (né en 1921), grand-duc héritier, puis grand-duc (1964-2000), qui épouse en 1953 la princesse Joséphine-Charlotte de Belgique (postérité) ;
- la princesse Élisabeth de Luxembourg (1922-2011), qui épouse en 1956 François, duc héritier de Hohenberg (postérité) ;
- la princesse Marie-Adélaïde de Luxembourg (1924-2007), qui épouse en 1958 le comte Karl Josef Henckel von Donnersmarck (postérité) ;
- la princesse Marie-Gabrielle de Luxembourg (née en 1925), qui épouse en 1951 le comte Knud Holstein til Ledreborg (postérité) ;
- le prince Charles de Luxembourg (1927-1977), qui épouse en 1967 Joan Dillon (postérité) ;
- la princesse Alix de Luxembourg (née en 1929), qui épouse en 1950 le prince Antoine de Ligne, devenu le 13eprince de Ligne, grand d'Espagne et chevalier de l'ordre de la Toison d'or autrichienne (postérité).
Félix de Bourbon, qui porte le titre de courtoisie de « prince de Parme » (
Felice di Borbone, principe di Parma, en italien) (
28 septembre 1893 -
8 avril 1970) est le fils de
Robert Ier, ex-duc de Parme (Roberto di Borbone) (1848-1907) et de
Marie-Antoinette de Bragance (1862-1959).
Joséphine-Charlotte de Belgique, grande duchesse de
Luxembourg, est née au
Palais royal de Bruxelles en
Belgique le
11 octobre 1927. Elle est morte le
10 janvier 2005 au
château de Fischbach, au
Grand-Duché de Luxembourg.
Elle était la fille aînée du prince héritier Léopold de Belgique (futur Léopold III) et de la princesse Astrid de Suède (future reine Astrid). Ses deux frères ont été rois des Belges : Baudouin (1930-1993) et Albert II (1934)2.
En 1935, leur mère, la reine Astrid, est victime d'un accident de voiture à Küssnacht en Suisse.
En 1944, les Allemands emmènent le roi Léopold III, la princesse Lilian (seconde femme de Léopold) et leurs quatre enfants (Joséphine-Charlotte, Baudouin, Albert et Alexandre) en Allemagne puis en Autriche, d'où ils seront libérés en mai 1945. Leur oncle le prince Charles, frère de Léopold III, devient régent du royaume de 1944 à 1950. À la suite de la « Question royale », ils s'installent en Suisse, où la princesse Joséphine-Charlotte poursuit sa formation à l'École supérieure de la rue Voltaire à Genève.
En 1949, la princesse Joséphine-Charlotte effectue une mission importante en pleine Question Royale : un retour officiel en Belgique où elle reçoit un accueil triomphal et va se recueillir sur la tombe de sa mère la reine Astrid.
Joséphine-Charlotte épouse, le 9 avril 1953 le prince Jean, alors grand-duc héritier de Luxembourg avec qui elle aura cinq enfants :
En 1964, la grande-duchesse Charlotte abdique au profit de son fils, le grand-duc Jean. De 1964 à 2000, la grande-duchesse Joséphine-Charlotte remplit avec élégance, dignité et discrétion son rôle de souveraine du Luxembourg aux côtés de son époux. Elle a constitué au château de Colmar-Berg une remarquable collection privée d'œuvres d'art contemporaines qui ont été présentées pour la première fois au public en 2003 au Musée national d'histoire et d'art de Luxembourg. Elle a supervisé les travaux de restauration du Palais grand-ducal de Luxembourg entrepris de 1991 à 1996. La grande-duchesse était présidente d'honneur de l'Orchestre philharmonique du Luxembourg et accordait son Haut Patronage au Cercle artistique de Luxembourg.
Dans le domaine social, elle occupait différentes fonctions : présidence de la Croix-Rouge luxembourgeoise et de la Fondation luxembourgeoise contre le cancer, chef guide du Mouvement des guides du Grand-Duché de Luxembourg, Haut Patronage de SOS-Villages d'enfants-Luxembourg et du Comité luxembourgeois pour l'Unicef, etc. .
La grande-duchesse Joséphine-Charlotte portait les trois décorations luxembourgeoises suivantes : grand-croix de l'ordre du Lion d'Or de Nassau, grand-croix de l'ordre du Mérite civil et militaire d'Adolphe de Nassau et grand-croix de l'ordre grand-ducal de la Couronne de Chêne. Le couple grand-ducal a 21 petits-enfants.
Les dernières années n'ont pas épargné la grande-duchesse Joséphine-Charlotte. En septembre 2000, son fils cadet, le prince Guillaume, et son épouse, la princesse Sybilla, sont victimes d'un accident de voiture en France. Le prince reste dans le coma pendant plusieurs jours, ce qui entraîne le report de l'abdication du grand-duc Jean de quelques semaines. En 2002, la grande-duchesse María Teresa commet la maladresse de confier ses querelles avec sa belle-mère à des journalistes, ce qui provoque un scandale dans la presse luxembourgeoise. En 2003, la Cour annonce le cancer de la grande-duchesse et l'annulation des cérémonies officielles prévues pour ses noces d'or en avril 2003.
La grande-duchesse est décédée d'une tumeur au poumon le 10 janvier 2005 au château de Fischbach, où elle s'était installée avec son époux depuis son abdication.
Présidées par l'archevêque de Luxembourg, Mgr Fernand Franck, ses funérailles ont eu lieu à la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg et ont rassemblé de nombreuses têtes couronnées : la famille royale belge au complet, la reine Beatrix des Pays-Bas, la reine Sofía d'Espagne, la reine Marghrete II de Danemark, le roi Carl XVI Gustaf et la reine Silvia de Suède, la reine Sonja de Norvège, le prince Albert de Monaco, le duc d'York, le prince Alois et la princesse Sophie de Liechtenstein, le prince Fumihito et la princesse Kiko du Japon, prince et princesse d'Akishino, le prince Hassan et la princesse Sarvath de Jordanie, le prince Moulay Rachid du Maroc, l'ex-roi Constantin II de Grèce, etc. Selon ses dernières volontés, sa dépouille a ensuite été incinérée. L'urne contenant ses cendres a été déposée dans la crypte de la famille grand-ducale à la cathédrale Notre-Dame.
Cinq mois après son décès, la famille grand-ducale inaugure officiellement la Salle de concert Grande-Duchesse-Joséphine-Charlotte installée sur le plateau du Kirchberg à Luxembourg.
Ses cinq enfants avaient l'intention de mettre en vente en décembre 2006 chez Sotheby's à Paris 150 bijoux personnels ayant appartenu à la grande-duchesse Joséphine-Charlotte : cadeaux de fiançailles ou de mariage reçus en 1953, héritages de la famille royale belge et achats personnels. Les bijoux historiques de la famille grand-ducale ne faisaient pas partie de cette vente et avaient été transmis à la grande-duchesse María Teresa dès l'abdication de 2000. Mais à la suite des très nombreuses critiques des Luxembourgeois, la vente des bijoux de Joséphine-Charlotte a été annulée afin de ne pas ternir l'image de la dynastie.
Joséphine Charlotte von Belgien (eigentlich Joséphine-Charlotte Ingeborg Elisabeth Marie-José Marguerite Astrid; * 11. Oktober 1927 im Königlichen Palast in Brüssel; † 10. Januar 2005 auf Schloss Fischbach in Luxemburg) war eine Prinzessin von Belgien aus dem Haus Sachsen-Coburg und Gotha, durch Heirat Großherzogin von Luxemburg, Herzogin von Nassau, sowie die Mutter des Luxemburger Großherzogs Henri.
Prinzessin Joséphine-Charlotte war das erste Kind von Belgiens König Leopold III. und Prinzessin Astrid von Schweden. Ihre Kindheit verbrachte sie bis zur Thronbesteigung ihres Vaters im Jahr 1934 auf Schloss Stuyvenberg. Am 29. August 1935 verlor sie im Alter von sieben Jahren ihre Mutter, die bei einem Autounfall in der Schweiz ums Leben kam. 1940 kam sie in ein Internat und ab 1942 erhielt sie Privatunterricht. Am 7. Juni 1944, dem Tag nach der alliierten Landung in der Normandie, wurden Prinzessin Joséphine-Charlotte und ihr Vater, König Leopold, nach Deutschland deportiert.
Nach der Befreiung am 7. Mai 1945 zog die königliche Familie nach Pregny, in der Nähe von Genf, wo die Prinzessin ihr Studium fortsetzte. Sie nahm Kurse in Kinderpsychologie bei Jean Piaget an der Universität Genf. Nach ihrer Rückkehr nach Belgien, widmete sich die Prinzessin besonders sozialen Problemen und den Künsten, neben ihren offiziellen Aufgaben als Repräsentantin des Königshauses. 1951 wurde nach der Abdankung von König Leopold III. Joséphine-Charlottes nächstjüngerer Bruder Baudouin belgischer König. Nach seinem Ableben 1993 folgte ihm der jüngere Bruder Albert.
Am 9. April 1953 heiratete Prinzessin Joséphine-Charlotte in der Kathedrale von Luxemburg den ältesten Sohn der Großherzogin Charlotte von Luxemburg, Erbgroßherzog Jean, seit 12. November 1964 Großherzog von Luxemburg.
Neben der Erziehung ihrer fünf Kinder zeigte sie besonderes Interesse für die Kultur, Kinderbetreuung, Familien- und Gesundheitspolitik und war Schirmherrin mehrerer karitativer und philanthropischer Organisationen. Von 1969 bis zu ihrem Tod im Jahr 2005 war sie Vorsitzende des Luxemburgischen Roten Kreuzes.
Sie starb im Alter von 77 Jahren an einem Krebsleiden.[1] Ihre letzte Ruhestätte befindet sich in der Krypta der Kathedrale von Luxemburg.
Der Ehe von Großherzogin Joséphine-Charlotte und Großherzog Jean von Luxemburg (* 1921) entstammen fünf Kinder:
Princess Joséphine Charlotte of Belgium (Joséphine Charlotte Ingeborg Elisabeth Maria Josepha/Marie-José Margarethe/Marguerite Astrid; 11 October 1927 - 10 January 2005), also
Grand Duchess Joséphine Charlotte of Luxembourg was the
Grand Duchess consort of
Jean, Grand Duke of Luxembourg. She was the first cousin of
King Harald V of Norway,
Princess Astrid of Norway, and
Princess Ragnhild of Norway. She was the first child of
Leopold III of Belgium, and sister of the late King
Baudouin of Belgium and King
Albert II of Belgium, the former king of Belgium, and aunt of the current king.
La grande-duchesse
Charlotte de Luxembourg, née le
23 janvier 1896 au
château de Berg (dans le
grand-duché de Luxembourg) et décédée le
9 juillet 1985 au château de
Fischbach (
Luxembourg), fille du grand-duc
Guillaume IV et de l'infante
Marie-Anne de Portugal, est la
septième souveraine du Luxembourg entre l'abdication de sa sœur aînée
Marie-Adélaïde, en
1919, et la sienne, en
1964, en faveur de son fils le prince
Jean de Luxembourg.
Deuxième fille de Guillaume IV de Luxembourg et de son épouse Marie-Anne de Bragance, infante du Portugal, elle succède à sa sœur aînée Marie-Adélaïde qui, accusée de germanophilie durant la grande guerre, dut abdiquer le 15 janvier 19191.
Le
28 septembre 1919, un double référendum a lieu sur l'orientation économique du pays (union économique avec la France ou la Belgique) et sur le futur régime politique du Luxembourg : 77,8 % des électeurs votent en faveur du maintien de la dynastie sous le règne de la grande-duchesse Charlotte, 19,6 % pour une République et 1 % pour une autre dynastie
Le 6 novembre 1919 dans la cathédrale de Luxembourg, la grande-duchesse Charlotte épouse son cousin germain le prince Félix de Bourbon-Parme, intégré la veille dans la noblesse luxembourgeoise avec le titre de prince de Bourbon de Parme et celui de prince consort de Luxembourg, et ce malgré l'opposition du gouvernement luxembourgeois qui reproche à cet officier de l'armée austro-hongroise d'avoir combattu contre les Alliés durant la Première Guerre mondiale3. De leur union naissent six enfants4, portant le prédicat d'altesse royale :
- le prince Jean de Luxembourg (né en 1921), grand-duc héritier, puis grand-duc (1964-2000), qui épouse en 1953 la princesse Joséphine-Charlotte de Belgique (postérité) ;
- la princesse Élisabeth de Luxembourg (1922-2011), qui épouse en 1956 François, duc héritier de Hohenberg (postérité) ;
- la princesse Marie-Adélaïde de Luxembourg (1924-2007), qui épouse en 1958 le comte Karl Josef Henckel von Donnersmarck (postérité) ;
- la princesse Marie-Gabrielle de Luxembourg (née en 1925), qui épouse en 1951 le comte Knud Holstein til Ledreborg (postérité) ;
- le prince Charles de Luxembourg (1927-1977), qui épouse en 1967 Joan Dillon (postérité) ;
- la princesse Alix de Luxembourg (née en 1929), qui épouse en 1950 le prince Antoine de Ligne, devenu le 13eprince de Ligne, grand d'Espagne et chevalier de l'ordre de la Toison d'or autrichienne (postérité).
Durant la Seconde Guerre mondiale, la famille grand-ducale quitte le Luxembourg in extremis avant l'arrivée des troupes nazies. L'armée allemande viole en effet la neutralité du Luxembourg le 9 mai 1940 alors que la grande-duchesse se trouve au château de Colmar-Berg. Dans la journée, elle convoque un conseil ministériel extraordinaire en la capitale ; tous décident de se placer sous la protection de la France. La grande-duchesse Charlotte déclare : « Décision difficile, mais nécessaire »5. La famille grand-ducale s'exile d'abord au château de La Celle, au château du Vieux-Bost (propriété de François-Xavier de Bourbon-Parme sur la ligne de démarcation) et au château de Montastruc dans le Périgord, mais la victoire allemande conduit le gouvernement français à refuser d'assurer sa sécurité. Elle obtient, du gouvernement espagnol, de traverser le pays, sans pourtant pouvoir y rester, puis gagne le Portugal6.
L'Allemagne nazie lui propose de la rétablir dans ses fonctions à la tête du grand-duché ; elle répond : « Mon cœur dit oui, mais ma raison dit non »7. La grande-duchesse Charlotte se trouve le 29 août à Londres, où elle commence à alimenter les quelques foyers de résistance luxembourgeoise depuis la BBC. Elle se rend en octobre suivant aux États-Unis où Marjorie Merriweather Post (en) lui met à disposition sa propriété de Hillwood à Long Island, puis en novembre 1940 s'installe à Montréal au Canada, où ses enfants poursuivent leurs études. Elle rencontre à plusieurs reprises le président américain Franklin D. Roosevelt et parcourt les États-Unis pour essayer de convaincre les citoyens américains d'entrer en guerre. À l'instar de son voisin, le département français de la Moselle, le grand-duché est annexé par le Troisième Reich dans le cadre de sa politique annexionniste Heim ins Reich mais le gouvernement luxembourgeois a un siège délocalisé à Londres et Montréal8.
À partir de 1943, la grande-duchesse Charlotte s'installe définitivement à Londres avec le gouvernement luxembourgeois, et s'adresse régulièrement à ses compatriotes sur les ondes de la BBC. Très populaire, elle devient le symbole de la résistance du pays9.
La sœur de la grande-duchesse, la princesse Antonia de Luxembourg, épouse du prince royal Rupprecht de Bavière, est déportée au camp de Dachau, puis de Flossenburg, où elle subira d'atroces tortures. Le fils de la grande-duchesse, Jean, s'engage en novembre 1942 dans les Irish Guards, où il porte le nom de « lieutenant Luxembourg »10.
La ville de Luxembourg est libérée en septembre 1944, par le corps d'armée américain anglo-saxon dans lequel sert le grand-duc héritier Jean. Mais la capitale est de nouveau menacée par l'offensive des Ardennes, du 16 décembre 1944 au 23 janvier 1945. La grande-duchesse revient au Luxembourg le 14 avril 1945 et entreprend une tournée des régions dévastées par la guerre. Des élections, organisées après la capitulation allemande, sont favorables au Premier ministre Pierre Dupong que Charlotte reconduit dans ses fonctions. En 1949, le Luxembourg abandonne sa neutralité pour rejoindre l'OTAN.
En 1956, la grande-duchesse Charlotte reçoit la Rose d'or, décernée par le pape Pie XII. C'est une rose artificielle à feuilles d'or que le Pape bénit et ne confère qu'en de rares occasions à des souverains ou princes catholiques.
La fin de son règne est marquée par les débuts de la construction européenne. Le 26 mai 1964, accompagnée par son mari ainsi que les couples présidentiels français et allemand, la grande-duchesse inaugure le tronçon canalisé de la Moselle entre Metz et Thionville.
Elle abdique le 12 novembre 1964 en faveur de son fils aîné, qui devient le grand-duc Jean, et se retire dans son château de Fischbach où elle s'était installée après la guerre11.
À l'occasion de leurs noces d'or en 1969, la grande-duchesse Charlotte et le prince Félix reçoivent la croix de l'ordre de la Résistance. Le prince décède un an plus tard. La dernière apparition publique de la grande-duchesse a lieu le 15 mai 1985 lors d'une rencontre avec le pape Jean-Paul II au palais grand-ducal de Luxembourg. Elle meurt en juillet 1985 et repose dans la crypte de la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg.
Charlotte von Nassau-Weilburg (* 23. Januar 1896 auf Schloss Berg; † 9. Juli 1985 auf Schloss Fischbach; vollständiger Name Charlotte Adelgonde Élisabeth Marie Wilhelmine) war von 1919 bis 1964 Großherzogin von Luxemburg, Herzogin von Nassau.
Charlotte war die zweitälteste der sechs Töchter von Großherzog Wilhelm IV. von Luxemburg (1852–1912) und Infantin Maria Anna von Portugal (1861–1942). Nach der Abdankung ihrer Schwester Marie-Adelheid folgte ihr Charlotte als Großherzogin von Luxemburg am 15. Januar 1919. Das Referendum vom 28. September 1919 bestätigte die konstitutionelle Erbmonarchie unter Großherzogin Charlotte.
Am 6. November 1919 heiratete sie ihren Cousin Prinz Felix von Bourbon-Parma, den Bruder von Zita, der letzten Kaiserin von Österreich und Königin von Ungarn, mit dem sie sechs Kinder hatte: Jean, der am 5. Januar 1921 geboren wurde und ihr Nachfolger wurde, Elisabeth (1922–2011), Marie-Adelheid (* 1924), Marie-Gabrielle (* 1925), Charles (* 1927) und Alix (* 1929).
Nach der Besetzung Luxemburgs am 10. Mai 1940 durch deutsche Truppen flüchtete die Großherzogin mit ihrer Familie und der Regierung über Frankreich, Portugal und die Vereinigten Staaten ins Exil nach Kanada und London.
Von 1940 bis 1944 wurde die Großherzogin durch ihre Radioansprachen über die BBC zum Symbol der Freiheit und Unabhängigkeit ihres Landes. Während dieser Zeit besuchte sie 1941 auch luxemburgische Auswanderergruppen und Vereine in den Vereinigten Staaten. Anschließend reiste sie 1942 und 1943 auf den sogenannten „Good Will Tours“ durch die Vereinigten Staaten.
Am 25. August 1942 wurde die großherzogliche Familie von US-Präsident Roosevelt empfangen.
Schließlich wurde am 10. September 1944 die Stadt Luxemburg durch amerikanische Truppen befreit. Prinz Felix und Erbgroßherzog Jean kehrten noch am selben Tag zurück und wurden von der Bevölkerung begeistert empfangen.
Am 14. April 1945 kehrte auch die Großherzogin aus dem Exil zurück. In der darauf folgenden Zeit besuchte sie die während der Ardennenoffensive zerstörten Dörfer und Städte des Landes. Am 29. Juni 1945 wurde der kleine luxemburgische Armeeteil innerhalb der alliierten Truppen, die sog. Brigade Piron oder La Luxembourg battery, in der Hauptstadt offiziell demobilisiert, in Anwesenheit von Charlotte und Félix[1]
Am 12. November 1964 dankte Großherzogin Charlotte von Luxemburg nach einer Amtszeit von 45 Jahren zugunsten ihres Sohnes Jean ab.
Am 9. Juli 1985 starb Großherzogin Charlotte 89-jährig auf Schloss Fischbach und wurde in der Krypta der Kathedrale von Luxemburg beigesetzt.
Charlotte (Charlotte Adelgonde Élise/Elisabeth Marie Wilhelmine; 23 January 1896 – 9 July 1985) reigned as Grand Duchess of Luxembourg from 1919 to 1964.
Born in Berg Castle, Charlotte of Nassau-Weilburg, Princess of Luxembourg, was the second daughter of Grand Duke William IV and his wife, Marie Anne of Portugal.
When her older sister, Marie-Adélaide, who had succeeded their father, was forced to abdicate on 14 January 1919, Charlotte became the one who had to deal with the revolutionary tendencies in the country. Unlike her sister, she chose not to interfere in its politics.
In a referendum about the new constitution on 28 September 1919, 77.8% of the Luxembourgish people voted for the continuation of a Grand Ducal monarchy with Charlotte as head of state. In this constitution, the power of the monarch was severely restricted.
During the German occupation of Luxembourg in World War II, Charlotte, exiled in London, became an important symbol of national unity.
On 6 November 1919 in Luxembourg, she married Prince Felix of Bourbon-Parma, a first cousin on her mother's side. (Both Charlotte and Felix were grandchildren of King Miguel of Portugal through his daughters Maria Anna and Maria Antonia, respectively). With the marriage, their lineal descent was raised in style from Grand Ducal Highness to Royal Highness. The union produced six children, twenty-seven grandchildren, seventy-eight great-grandchildren and twenty-seven great-great-grandchildren:
Name |
Date of birth |
Date of death |
Spouses |
Jean, Grand Duke of Luxembourg |
5 January 1921 (age 96) |
|
Princess Joséphine-Charlotte of Belgium (1927–2005). They have five children, twenty-two grandchildren and eight great-grandchildren |
Princess Elisabeth, Duchess von Hohenberg |
22 December 1922 |
22 November 2011 (aged 88) |
Franz, Duke von Hohenberg (1927–1977), and had issue. |
Princess Marie Adelaide, Countess Henckel von Donnersmarck |
21 May 1924 |
28 February 2007 (aged 82) |
Count Karl Josef Henckel von Donnersmarck (1928–2008), and had issue. |
Princess Marie Gabriele, Dowager Countess af Holstein-Ledreborg |
2 August 1925 (age 91) |
|
Knud Johan, Count af Holstein-Ledreborg (1919–2001), and had issue. |
Prince Charles of Luxembourg |
7 August 1927 |
26 July 1977 (aged 49) |
Joan Douglas Dillon (b. 1935), with issue.. |
Alix, Dowager Princess de Ligne |
24 August 1929 (age 87) |
|
Antoine, 13th Prince de Ligne (1925–2005), and had issue. |
A l'été 1897, une jeune française de 23 ans arrive à Bruxelles. Elle vient d'épouser le comte Jean de Merode, colonel de cavalerie et descendant d'une illustre famille. Née Princesse Marie-Louis de Beauffremont, la nouvelle comtesse Jean de Merode dépose dans le panier de noces l'héritage d'une noblesse qui remonte au Moyen Age.
En 1914, le Roi Albert demande au comte, Grand Maréchal de la Cour, de rester au pays pour s'acquitter de plusieurs missions pendant qu'il dirige les opérations militaires. La comtesse Jean de Merode, en charge de la Croix-Rouge, se rend, dès le 7 août, à l'hôpital Sainte-Elisabeth pour accueillir les premiers blessés. Immédiatement, elle se rend compte que le conflit est terrible: les jeunes gens qui en reviennent ont les membres déchiquetés, sont aveugles ou asphyxiés... La comtesse transforme sa demeure de la rue aux Laines en un entrepôt de pansements. Des blessés hagards y trouvent un point de chute inespéré.
Malgré les intimidations de l'autorité d'occupation, la comtesse se multiplie. Elle tente de redonner un but à ces hommes qui ont perdu leur bras ou leur jambe... et leurs espoirs. A Woluwe, dans le cadre magnifique de l'avenue Parmentier, la comtesse Jean de Merode crée une école où les mutilés ont le choix entre une trentaine d'ateliers: de la cordonnerie à l'horlogerie, de la mécanique au jardinage, sans oublier les cours généraux. En plus des maisons pour enfants d'invalides, la comtesse prend également en charge plus de 2.000 blessés restés en territoires occupés. A l'Armistice, devant l'ampleur de la tâche à accomplir, le gouvernement donne à l'action de la comtesse une consécration officielle, lui conférant le titre d'OEuvre nationale des Invalides de la Guerre.
Installé au 7 de la place Flagey, l'organisme va fédérer les bonnes volontés, récolter des fonds, créer des institutions partout en Belgique pour aider les rescapés et leurs familles. Elle obtient par ailleurs du gouvernement qu'une pension de 360 francs soit alouée pour 10% d'invalidité. Les ayants-droit n'en reviennent pas et surnomment leur bienfaitrice, la «Maman des Invalides».
Comment citer, sans en oublier, toutes les actions qu'elle initie ou qu'elle soutient? Le Home des Invalides, rue de Laeken, le théâtre et la Journée des Invalides, les galas à la Monnaie en présence du Roi et de la Reine, les courses à l'hippodrome de Dilbeek, où la comtesse récolte des fonds pour ses protégés, l'Institut national des Invalides acquis en 1929, dans le domaine de Nekkersgat, acquis en 1929 pour 600.000 F.
Avec les années trente, la mort rôde autour de la grande dame. Jean, son époux, disparaît en mai 1933; le Roi Albert en février 1934 et la reine Astrid en août 1936. La Princesse est touchée en plein coeur. A Küssnacht, en juin 1936, c'est elle qui érige et inaugure, le mémorial à notre jeune reine disparue brutalement en Suisse.
Avec la seconde guerre mondiale, l'oeuvre de la princesse de Merode est malheureusement à nouveau d'actualité. Avec la même détermination, elle décide de rester au pays et continue à diriger de main de maître les secours. Elle s'éteindra dans son hôtel de l'avenue Louise, le 13 juillet 1955. Elle sera inhumée dans le caveau familial du château d'Everberg, après des obsèques nationales.