Dimanche matin avec Mélanie....

Bonjour,

Ce matin jour de marché dominical, sur les marches de l’église, au son et aux pas des cloches, un clochard essaye de glaner quelques pièces. Grattant de ses doigts gourds de froid une piètre guitare désaccordée, il chantait avec une voix cassée par le mauvais tabac et le gros pinard Kiravi une chanson qui dans sa version originale donnait :

Ancienne enfant d'Marie-salope
Mélanie, la bonne au curé,
Dedans ses trompes de Fallope,
S'introduit des cierges sacrés.
Des cierges de cire d'abeille
Plus onéreux, mais bien meilleurs,
Dame! la qualité se paye
A Saint-Sulpice, comme ailleurs.

Quand son bon maître lui dit : "Est-ce
Trop vous demander Mélanie,
De n'user, par délicatesse,
Que de cierges non encore bénits ?"
Du tac au tac, elle réplique
Moi, je préfère qu'ils le soient,
Car je suis bonne catholique
Elle a raison, ça va de soi

(Georges Brassens)

Quand une charitable bigote, s’approchant du couvercle de la boite à pizza ou quelques pièces en appelaient d’autres, entendit ce chant sacrément entonné de la voix éraillée, elle remballa sa monnaie pour le téléphone portable.
Les pandores arrivés, les cloches se turent ainsi que le clochard, surpris de ce public inhabituel. Mais le trac ne le tracassa pas longtemps et il repris de plus belle son chant et fit subir aux cordes de sa guitare des vibrations telles qu’elles furent envieuses des cierges. Le fait est que la bigote se mit à danser tout en expliquant au gendarme l’étymologie de manu militari.
Sur ce surgit des badauds, le marchand de coquillages qui dit à la bigote à peu près cela : « Ma p’tite dame, y vont pas l’embarquer les poulets ! Y veulent pas choper la grippe avinaire ! Faut comprendre ma p’tite dame !! Moi chaque dimanche matin je livre au presbytère des moules de bouchot curées ! Vous devrez en prendre de la graine du curé ! Sait vivre lui !! Faut voir quand à pleins doigts il attrape la moule et suce la coquille pour ne pas perdre une goutte de la sauce !!! Le curé y dit aussi Dieu est amour, alors il demeure en vous et vous devenez charitable. Mais quand je vous vois ma p’tite dame je comprends que Dieu puisse renoncer… »

La dessus notre chanteur ayant disparu, chacun repris son chemin, et plus loin, je revis le clochard dégustant des huîtres à l’abri du vent….

Igor qui s’en va essayer la recette des moules mélanières…..

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" C'est beau la langue française"

..vous avez raison...je vais de suite donné un cour a "BABOUCHKA"

...BONNE NUIT..

Franco-russe