Jean FOUS (1901-1971), peintre naïf.
Ensemble de 24 documents adressés à un admirateur : 15 lettres autographes signées adressées à Henri Devaux, la plupart avec leurs enveloppes. Format in-8 ou in-12. 1960-1962. 6 cartes autographes signées : 3 cartes postales, 2 cartons illustrés avec envois autographes, 1 petite carte de visite ; et 3 cartons d'exposition (de 11 x 15 cm à 20 x 14 cm), imprimés, avec envois autographes signés : Galerie Médicis (1945), Galerie J.-C. de Chaudun (1960) et salon des Surindépendants (1961).
La correspondance appartient au registe de l'échange amical : santé des uns et des autres ; transfert d'objets de brocante d'Henri Devaux chez Jean Fous (armoire, un "fameux casier") ; déménagement ; bons voeux (dont une encre en point d'interrogation) ; envoi d'un "chouaique" (chèque) de "Monsieur 'quitu sais'e" ; aide pour avoir une H.L.M ; invitation à la première exposition de la galerie Louisa Carrière en 1962.
C'est apparemment par Jean Fous qu'Henri Devaux entra en relation avec le critique d'art et défenseur des peintres naïfs Anatole Jakovsky. Une lettre de Jean Fous du 7 décembre 1960 l'évoque : "J'ai vu hier mon ami Jakovsky avec qui j'ai passé une bien agréable matinée (...) J'ai fait comme promis tout mon possible pour vous mais mon rôle d'avocat a été très facile (...) En résumé venez me voir surtout avant (...) Vous serez reçu et bien reçu par mon ami, mais ne brusquez rien".
Une lettre du 19 décembre 1962 : "J'écris à Déchelette (le peintre naïf Louis-Auguste Déchelette) par ce courrier. Je suis très content que Jakovsky vous ait envoyé un mot, vous voyez tout va bien".
"Il faut que j'en finisse avec cette histoire et je veux éviter un scandale que je serais assez disposé à faire si tu n'es pas là" (15 mai 1960).
En août 1962, Jean Fous semble prendre ses distance avec son visiteur : "J'ai le regret de te demander de cesser tes visites aussi inoportunes que répétées. Nous avons fait l'impossible pour te faire comprendre que le soir nous sommes fatigués...(...) Garde ton casier, quant aux bricoles que tu m'avais données pour te débarasser, elle sont dix fois payées par le petit tableau que je t'ai donné en échange l'an dernier". En réponse d'une lettre d'Henri Devaux, Jean Fous livre une réponse nuancée : "Il n'y a pas lieu de dramatiser, nous ne sommes des sauvages, et nous ne t'avons pas retiré notre estime. Mais il y a entre nous 30 ans de différence, et nous y pouvons rien". Il explique pourquoi il est attaché aux invitations et non aux visites sans prévenir, rappelle l'exiguïté de son logement, etc.
C'est le critique d'art Anatole Jakovsky qui a encouragé Jean Fous à peindre. Son sujet de prédilection fut les puces. Une autobiographie, Moi Jean Fous, débutée un peu avant son décès a été éditée en 2004 et présentée par A. et M. Willot.
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