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Observation méticuleuse à la loupe ×10 et sous lumière rasante d’un bronze provincial d’Arados frappé au nom de l’empereur Élagabal (218–222 apr. J.-C.). À l’avers se distingue un jeune portrait impérial tourné à droite, tandis qu’au revers se déploie une scène cultuelle typiquement phénicienne : un cyprès sacré flanqué d’un taureau et d’un lion, allégories conjointes de la puissance et de la vitalité solaire.
Avers : buste lauré de l’empereur à droite ; le profil, bien que marqué par l’usure, conserve ses principaux traits — nez droit, menton ferme, chevelure courte — et demeure identifiable. Grenetis visible par intermittence, centrage régulier.
Revers : cyprès érigé entre un taureau à gauche et un lion à droite, les deux animaux se faisant face ; légende grecque [ΑΡΑΔΙΩΝ] en exergue, lisible par segments. La composition, bien que patinée, atteste la vigueur de la frappe originelle.
État de surface : patine brun-olive uniforme, ponctuée de nuances terreuses et d’une granulation propre aux bronzes phéniciens. Présence d’une fine fissure verticale de métal, stabilisée depuis l’Antiquité — signe d’intégrité et non d’altération. Absence de moulage ou d’intervention moderne : frappe au marteau assurée. L’usure douce des reliefs confère à l’exemplaire un aspect velouté, apprécié des collectionneurs de bronzes anciens.
Caractéristiques techniques
- Autorité : Élagabal (Marcus Aurelius Antoninus, 218–222 apr. J.-C.)
- Atelier : Arados, Phénicie
- Nominal / métal : Æ28 (alliage cuivreux)
- Module / poids : 28 mm (env.)
- Avers : tête laurée de l’empereur à droite
- Revers : cyprès sacré entre un taureau et un lion affrontés / légende ΑΡΑΔΙΩΝ
- Références : Lindgren I, 2241 ; BMC 383
- Conservation : reliefs usés mais complets, patine naturelle et surface saine.
Contexte historique
Sous le règne d’Élagabal, la cité d’Arados frappa des bronzes à forte portée religieuse. Le motif du cyprès entre le taureau et le lion traduit le syncrétisme gréco-phénicien : la vigueur de Baal-Hélios et la sacralité du culte solaire d’Émèse, patrie de l’empereur. Ce type illustre la fusion des cultes orientaux et de la symbolique impériale romaine dans les provinces levantines du IIe siècle.
Analyse stylistique et matérielle
Le style aradien, reconnaissable par son modelé énergique et ses proportions rustiques, manifeste une gravure à la fois symbolique et directe. Le métal présente des bulles fines, des flux internes et une patine brune verdoyante typique des dépôts marins. La fissure longitudinale du revers, d’origine métallurgique, atteste la frappe au marteau et renforce la garantie d’authenticité. L’aspect poudré de la surface révèle un vieillissement naturel non altéré.
Valeur culturelle et numismatique
Ce bronze provincial, rare et expressif, unit deux mondes : la tradition hellénistique et la spiritualité solaire orientale. Il constitue un document exceptionnel sur la religion civique phénicienne et sur l’assimilation des symboles locaux par l’idéologie impériale. Sa patine intacte et son authenticité archéologique en font une pièce de référence pour toute collection d’art monétaire antique.
Traçabilité & garanties
- Provenance : collection privée, avec certificat d’authenticité.
- Authenticité : garantie par certificat et expertise professionnelle.
- Vente : transaction numismatique spécialisée, encadrée par des experts du marché de l’art antique.
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