DE PAR LE ROY
Charles r Théodat d'EstaingCOMTE D ESTAING......
.... NOUS AVONS CRU NE POUVOIR MIEUX EXECUTER LES ORDRES DE SA MAJESTE NI REMPLIR NOS INSTRUCTIONS D UNE MANIERE PLUS CONVENABLE AU BIEN DE SON SERVICE QUE PAR LE CHOIX DE LA PERSONNE DE M DE SAINTARD DE BEQUINI POUR ETRE POURVU PROVISOIREMENT A LA PLACE DE COLONEL PROVINCIAL DE LA PROVINCE DE LEOGANE.
A CES CAUSES ET EN VERTU DES POUVOIRS......... SIGNE D ESTAING ....
COLLATIONNE PAR LE NOTAIRE GENERAL DU CONSEIL SUPERIEUR DU PORT AU PRINCE .....VINGT HUIT JUILLET MIL SEPT CENTQUATRE VING QUATRE...
MICHEL
La fondation du Port-au-Prince
Bien que l'élimination des flibustiers d'Hôpital, comme groupe, renforçât l'autorité de l'administration coloniale, elle rendit également la région plus vulnérable aux attaques anglaises. Afin de protéger celle-ci, le capitaine de Saint-André arriva dans la baie à bord du vaisseau nommé Le Prince, juste sous l'hôpital. Saint-André nomma l'endroit « Le Port du Prince », même si le port et la région continuaient à être connus sous le nom d'Hôpital (les îlots de la baie étaient néanmoins déjà nommés îlots du Prince)5.
Les Anglais n'attaquèrent pas l'endroit, et plusieurs nobles recherchèrent des concessions de terre de la couronne française à Hôpital ; le premier habitant à s'installer en ce lieu fut le sieur Joseph Randot. À sa mort en 1737, le sieur Pierre Morel le partagea avec Gatien Bretton des Chapelles.
À ce moment, l'administration coloniale s'était convaincue de la nécessité d'établir une capitale, afin de mieux diriger la partie française de Saint-Domingue. Le Petit Goâve et Léogane prétendirent quelque temps à cette fonction mais n'ont pas été retenues. En effet, elles ne se trouvaient pas en position centrale dans la colonie, le climat du Petit Goâve était trop sujet au paludisme, enfin la topographie de Léogane rendait sa défense difficile. Une nouvelle capitale, siège du conseil supérieur de la colonie, devait être construite.
Charles-Henri Victor Théodat comte d'Estaing en 1769, alors qu'il était lieutenant général des armées du roi. D'Estaing commande l'escadre française envoyée en 1778-1779 pour soutenir la Révolution américaine.