Un centime Napoléon III « tête nue »

Bonjour à tous,

En France, sous le second Empire, « Un centime » était une petite somme, mais la toute petite pièce permettait tout de même d'acheter quelques articles de base. Selon la saison, on pouvait acheter une pomme ou une poignée de cerises. Il en fallait 5 pour acheter le journal du jour à Paris et 3 pour une petite boîte d’allumettes. Autant dire qu’une pièce de 1 centime ce n’était pas grand-chose.
Son poids plume, tout juste 1 gramme de bronze, son petit diamètre 15 mm et sa faible valeur faciale sont certainement responsables de sa disparition progressive. Les utilisateurs de l’époque n’ont pas su lui apporter le soin et l’intérêt qu’elle méritait. Il semble vraisemblable que l'usure et la perte au fil du temps réduisent aujourd'hui le nombre de pièces disponibles pour les collectionneurs. Dommage car ces petites pièces de bronze, du Maître Jacques-Jean Barre, sont d’une grande qualité de gravure.
Les collectionneurs de monnaies françaises savent bien que les pièces de 1 centime Napoléon III avec la « tête nue » sont toujours plus difficiles à trouver que celles où la tête est laurée. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette rareté :
Période de frappe et tirage limités : Les pièces avec la tête nue de Napoléon III (66 millions d’exemplaires) ont été frappées pendant une période très courte de 1853 à 1857. Alors que les pièces avec la tête laurée (41 millions) bien qu’en nombre inférieur, ont été frappées sur une période plus longue, de 1861 à 1870.
Le changement de design des pièces, passant de la tête nue à la tête laurée, a été fait pour des raisons politiques et symboliques. Napoléon III a souhaité se représenter avec une couronne de laurier, symbole de victoire et de pouvoir, ce qui a conduit à la production de pièces avec ce nouveau design sur une plus longue période. Ces facteurs combinés font que les pièces de 1 centime de Napoléon III avec la tête nue sont plus recherchées par les collectionneurs et donc plus difficiles à trouver sur le marché. Alors, ouvrez l’œil !

Bonne lecture et bonne collection.
Pierre

Bonjour,

Ces jolies petites monnaies, ayant fort peu servi en raison de leur très faible pouvoir d'achat, ont le mérite de se trouver très facilement en excellente qualité. C'est la voie royale (impériale !) pour s'offrir une monnaie du XIXe siècle en SUP.

Bonjour Guillaume,

On ne peut pas dire : « Très facilement »
Certes on les trouve en bon état, voir superbe, mais de moins en moins souvent et il faut y mettre le prix tout de même. Il y a certaines années et certains ateliers qui me manquent toujours après 46 ans de recherche.
Tu dois te souvenir que Victor Gadoury émettait un doute sur le rapport officiel qui faisait état des 1854W (1 399 448 ex). Quarante ans plus tard on ne les a toujours pas retrouvés, alors la grande famille de numismates a décidé de les ajouter au millésimes 1853W portant ainsi le total à 3 000 858 exemplaires. Ce millésime « 1853W » atelier de Lille, je ne l’ai rentré dans ma collection seulement la semaine dernière, après les quatre dernières décennies. Ces 3 millions de piécettes doivent être sacrément bien cachées non ?
Heureusement que Delcampe existe pour les faire ressortir au grand jour de temps en temps.

PS : On entendait aussi parler d’une hypothétique 1857BB, ça devait être une hallucination certainement.
Bonne journée et à bientôt
Amitiés. Pierre

Bonjour,

Je ne parlais pas de chercher toutes les années et tous les ateliers mais simplement d'en trouver une de ce type. Personnellement je les prends à 1 euro en TTB+/SUP dans les boîtes de vrac des brocantes parisiennes.

Bonjour,

Vous pourriez nous la montrer ?
HL

Bonjour cher ami HL
Je suis flatté par cette demande, merci pour cet intérêt pour la numismatique.
Alors je vous présente ci-dessous la "Un centime " 1853 W dont je vous parlais hier matin.
Dors et déjà, elle a pris sa place dans le médailler de second Empire, dans la case qui lui était réservée depuis tant d'années.
Bon après-midi et à bientôt.
Pïerre

Bonjour Guillaume,
Tu as bien de la chance, je n'ai personnellement pas accès aux boîtes de vrac des brocantes parisiennes, et sincèrement, fréquenter la capitale n'est plus dans mes ambitions aujourd'hui.

Bon après-midi et à bientôt.
Pierre