Grand Zimbabwe, cité mystérieuse.

Bonjour à tous,

Une découverte intéressante aujourd'hui, grâce à une pièce de circulation courante de 1 dollar (1980-1997) du Zimbabwe :
- Sur l’avers, l'oiseau protecteur, la plus célèbre des sculptures du Zimbabwe datée entre le XII et le XIVème siècle.
- Sur le revers, une vue du Monument national du Grand Zimbabwe, vestige d'une ancienne cité de pierre.

Les ruines monumentales de Grand Zimbabwe, révélatrices d’une civilisation élaborée, ont fasciné et intrigué l'explorateur allemand Karl Mauch en septembre 1871 lorsqu’il les a découvertes, en plein cœur de l'Afrique australe. L’ensemble médiéval comporte d'imposants remparts de granit et de nombreuses constructions en pierres taillées, assemblées sans mortier. Des statues de forme phallique ou représentant des oiseaux laissent deviner l'habileté des artistes de ce royaume d'Afrique australe. Ce site constitue un témoignage unique de la culture bantoue au Moyen-Âge.
C'est à la civilisation de l'empire Monomotapa dirigé par les gokomère (peuple disparu), ancêtres des shonas, que l'on doit ces ruines de Grand Zimbabwe. Zimbabwe signifierait « cour du roi » en shona.
La ville a connu son apogée entre le XIe et le XVe siècle, peu après la migration des populations bantoues vers le sud. Elle commerçait avec l'Extrême-Orient par l'intermédiaire des ports de la côte orientale de l'Afrique. L'ivoire ainsi que les importants gisements d'or qui entourent la ville fournissaient aux habitants des monnaies d'échange pour commercer avec les Arabes. Le royaume de Grand Zimbabwe s'étendait sur des territoires appartenant aujourd'hui à quatre États différents : le Zimbabwe (ex-Rhodésie du Sud), la Zambie, le Mozambique et le Malawi.
Après leur redécouverte au XIXème siècle, les ruines de Grand Zimbabwe ont été en partie saccagées du fait de la recherche frénétique d'or par les Européens, parfois sous couvert de fouilles archéologiques. Situées dans l'ancienne colonie britannique de Rhodésie du Sud, elles sont heureusement aujourd'hui protégées et inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco.
Pour référence : Lien (https)

Bonne lecture et bonne collection.
Pierre

Bonjour,

Ruines reprises sur quelques billets. En voici un.
HL

Bonjour,
Superbe, merci beaucoup HL !
Après la monnaie, la télécarte et le billet, aura-t-on un timbre poste ?

Bonne fin de journée.
Pierre

En voici un,de 1986
Bonne soirée

Oh merci joulie !
Une vue d'ensemble d'une des principale fortification, superbe.
Bonne soirée également.

Bonjour,
Depuis l’époque de mon service civil en 1968, je vis en Afrique orientale et australe. Je connais très bien le Zimbabwe que je visite régulièrement..
Les faits :
1) En shona : zimba (pluriel de imba) signifie maisons et bahwe : pierre, d’où Zimbabwe = maisons de pierre.
2) Les seules constructions en dur datant que l’ère précoloniale dans toute l’Afrique subsaharienne, à l’exception du site de Zimbabwe, qui n’est pas bien grand, sont arabo persanes et se situent sur la côte de l’Océan indien au Kenya (Mombassa), en Tanzanie (Zanzibar) et au Mozambique (Bazaruto) dans l’aire d’influence des sultans de Kilwa (+/- 950 à 1500 AD).
3) Le sultanat de Kilwa à exploité l’or de la région de Masvingo.
Les interprétations :
1) Les européens qui ont découvert le site l’ont attribué aux arabo persans en supposant qu’il était très peu probable qu’une société de bâtisseurs africains se soit uniquement limitée à quelques hectares.
2) Les africains y ont vu l’œuvre d’ancêtres bâtisseurs de la nation shona.
Qu’en penser :
Tout le monde peut se faire une idée (j’ai la mienne), mais celles qui sont généralement exprimées sont plus le fait d’opinions politiques nationalistes fréquentes en Afrique que de résultats de fouilles sur un site particulièrement saccagé. Quoi qu’il en soit le coin est joli et les zimbabwéens que je connais sont des gens particulièrement ouverts et sympathiques.
N