Michel Berleur a exercé en Belgique de 1780 à 1815.
Il était reconnu pour la qualité de ses créations.
Son frère Guillaume fut un collaborateur de Boutet à Versailles.
Canons lisses et ronds en table au calibre de 22 balles à la livre, ils furent certainement fabriqués par enroulement d'une alternance de damas filé et de bandelettes d'acier et le procédé de coloration miné blanc employé donna aux tubes un aspect chatoyant bicolore, (il n'est pas exclu que cet aspect put être obtenu par gravure à l'acide), platines à corps rond, chiens col de cygne (j'ai fait réparer (soudure à l'argon) le chien gauche anciennement restauré de manière douteuse, il présente un léger manque en crête), bassinets étanches, arme montée en fer, signatures Berleur sur la platine droite, Michel sur la platine gauche, monture en fruitier (noyer ?) vernis, poignées quadrillées d'une alternance de stries longitudinales et d'une imitation de canage à la façon panier, une tête de cerf prolonge le corps de crosse, joue drapée à gauche, plaque de couche à retour.
Le mécanisme est parfaitement fonctionnel et lors de l'armement, la sensation éprouvée prouve la grande qualité des maîtres ressorts des platines et ce, malgré les deux siècles (et demi) écoulés depuis la conception du fusil.
Baguette en bois dur à embouts laiton avec accroche interne.
Cette arme est très élégante, avec la grande qualité de fabrication habituelle chez ce maître armurier.
Très bel état de conservation.