dimension photo environ 9,5 x 5,5 cm contrecollée sur support dimension environ 15,5 x 11 cm
Etat : photo commençant à se décoller de son support : VOIR SCANS
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nota : Le site de Carnac a probablement été occupé sans interruption depuis le Ve millénaire av. J.-C., bien que les datations précises fassent défaut4. La commune ne compte pas moins de cent quarante sites mégalithiques, dispersés pour la plupart sur les collines ou dans des propriétés. Le tumulus Saint-Michel est construit entre 5000 et 3400 ans av. J.-C. (au Néolithique). À la base, il est long de 125 mètres, large de 60 mètres, et mesure 12 mètres de haut. Il a nécessité 35 000 mètres cubes de pierres et de terre. C'est un tombeau pour les membres d'une élite, il contenait divers objets funéraires pour la plupart exposés dorénavant au musée de Préhistoire. La chapelle érigée dessus, construite en 1663, a été détruite en 1923 pour être reconstruite à l'identique en 1926.
Les alignements mégalithiques auraient été érigés entre 4 000 et 2 000 ans av. J.-C., soit au Néolithique moyen ou final5, mais on ignore toujours quel groupe culturel a construit ces alignements, et à quelle époque exacte6. Les alignements sont partagés en plusieurs groupes distincts. Les alignements du Ménec regroupent 12 rangées convergentes de menhirs qui s’étendent sur plus d’un kilomètre, avec les restes de cercles de pierres à chaque extrémité. Les pierres les plus grandes, à l’ouest, atteignent 4 m de haut ; leur hauteur moyenne décroit le long de l’alignement pour atteindre 60 cm de hauteur à l’extrême est. Ce schéma est répété dans les alignements de Kermario un peu à l’est. D’autres alignements plus petits parsèment le site, comme ceux de Kerlescan et du Petit Ménec.
Une légende dit que saint Cornély, poursuivi par des soldats romains, se retourna et les figea en pierres, appelées menhirs aujourd'hui. Outre les grands alignements, de multiples dolmens, groupes de dolmens, tertres tumulaires et fragments d'alignements se trouvent dispersés aux alentours, dans les landes, sur les collines (Mané), voire sur la plage et sous le niveau de la mer (alignement de Kerdual). Les sépultures mégalithiques représentent presque tous les types d'architecture connus, dolmen à couloir simple à chambre ronde (Kergalad, Kergo, Kerdrain, Kervilor), ovale (Mané Grag, Mané Brizil) ou carrée (Kercado), dolmen évasé, dit "en bouteille" (Mané Kerioned, Kermario), dolmen transepté (Keriaval, Klud er Yer), allée couverte (Kergrim), sépulture à entrée latérale (Kerlescan), etc. Les tertres bas, bien moins spectaculaires que les grands tumulus comme Le Moustoir, Crucuny ou saint Michel, parsèment les landes (Mané Pochat er Yeu, Mané Ty Ec, Er Gradouresse, Lann Granvillarec, Castellic, etc.). Les mieux étudiés sont ceux qui sont surmontés par les alignements (Le Manio 2) ou associés à eux (Kerlescan). Ils sont souvent "indiqués" par des menhirs. L'un de ces tertres est même attaqué par la mer à Kerdual. De nombreux menhirs isolés sur la commune sont de taille imposante (Kergalad, Mané Pleurec, Kerderff, Crifol, Kergo, Le Manio, etc.), Les fragments d'alignements sont également très nombreux (Keriaval, Mané er Ouah ty hir, Kerguéarec, Le Lac, etc.). Au final, la densité de monuments mégalithiques sur la commune (et sur les communes limitrophes) est exceptionnelle, malgré les destructions multiples dont beaucoup ont été victimes (Rogarte, Kerozillé, Kerléarec, etc.), à tel point que des monuments n'ont sûrement toujours pas été répertoriés officiellement, perdus dans les landes impénétrables. Sans l'intervention de l'archéologue Zacharie Le Rouzic pour classer les sites les plus importants, de très nombreux dolmens auraient disparu sous l'action des carriers.