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TRAITE DE LA FABRICATION ET DE LA REPARATION DES FAÏENCES ET OBJETS D'ART. AVEC UN APPENDICE CONTENANT TOUTES LES MARQUES DES FAÏENCES ET PORCELAINES FRANÇAISES DE J. LAMBOURSAIN AUX EDITIONS O. BORNEMANN 1897
DESCRIPTION :
Depuis vingt-cinq ans que je m’occupe de réparations, ayant toujours ajouté cette profession à celle de céramiste comme un complément nécessaire, j’ai eu si souvent à donner des explications sur la composition des objets qu’on voulait bien me confier que l’idée m’est venue, tout naturellement, de réunir et de condenser en de brèves pages le résultat d’une expérience déjà longue.
La réparation, encore peu connue du public, a besoin d’être expliquée, défendue ou réhabilitée afin de prendre la place qui lui est due et de devenir : l’Art de la réparation.
Certaines personnes lui demandent plus qu’il ne peut donner, d’autres le rejettent systématiquement parce qu'il n’a pas toujours tenu toutes ses promesses.
La vérité est entre ces deux extrêmes, et il n’est pas superflu de défendre une profession aussi intéressante par l’étendue des connaissances requises que difficile à cause de l’habileté de main nécessaire pour employer les couleurs de toutes les palettes et les outils de presque toutes les professions.
Le véritable réparateur doit se suffire à lui-même et pouvoir se passer ordinairement de collaborateurs. Il lui faut des couleurs à l’eau, à l’huile, une palette vitrifiable, des couleurs en poudre pour les préparer au vernis. Puis, quittant le pinceau pour l’ébauchoir, il doit chercher un mouvement de bras ou de jambe et modeler en cire les membres absents. Il doit savoir mouler et, par des trucs ingénieux, imiter avec du plâtre durci la faïence ou le bois, la terre, le biscuit ou le métal.
Ensuite, devant l’étau, la lime ou la filière en main, il lui faut réparer un bronze ; faire une soudure ou un filet ; abandonner ce travail pour prendre le coussin du doreur et refaire, en les vieillissant et en leur donnant la patine voulue, toutes les pièces et morceaux que le temps a patiemment détruits ou détériorés. Sans parler ici de la réparation de tableaux, travail reconnu comme exigeant des connaissances artistiques très élevées, nous sommes autorisés à dire que pour toutes les autres réparations, à une époque où les progrès de la mécanique ont tellement spécialisé le travail, que bientôt les ouvriers qui tournent des bâtons de chaises refuseront de tourner des pieds de fauteuils, le réparateur doit pouvoir répondre à toutes les demandes et pouvoir faire lui-même les raccords dont se soucient peu les ouvriers spéciaux. En suivant les détails que nous allons donner sur les produits à employer et les précautions à observer en exécutant, par exemple la réfection d’un membre, depuis l’instant où les doigts pétrissent la cire jusqu’au moment où le client avoue ne pas se souvenir s’il manquait le bras droit ou gauche, moment d’intime satisfaction pour l’artisan consciencieux, nous pourrons juger des difficultés à surmonter et du mérite qu’il y a à les vaincre.
Le réparateur doit faire abnégation de sa personnalité, de toute originalité pour copier jusqu’aux défauts de l’auteur. Faire moins bien serait un défaut, faire mieux serait une faute.
Il faut aussi être fin coloriste, car la nuance à raccorder posée sur la nuance existante ne souffre pas d'à peu près et doit être d’une justesse absolue.
Sauf en quelques circonstances que nous étudierons, où les pièces pèrdués peuvent être refaites, en terre ou en kaolin, cuites et émaillées au feu, la réparation dans son ensemble n’est pas vitrifiée et ne peut, par conséquent, prétendre à la dureté de la silice.
On lui reproche aussi de jaunir avec le temps, mais ce défaut est maintenant corrigé par l’emploi exclusif du blanc de neige ou fleur du blanc de zinc, et n’est plus que légèrement appréciable sur les objets blancs ou à fond blanc que l’on ne doit repeindre qu’après avoir prévenu le client.
Quant à la solidité, la pâte dite anglaise, entre autres produits, devient assurément plus dure que la plupart des terres cuites modernes, qu’on cuit à très petit feu pour éviter les déformations ; plus dure que l’intérieur des faïences de Rhodes ou de Téhéran et au moins aussi solide que la plupart des terres émaillées.
Notre travail rend donc chaque jour d’incontestables services, en assurant la durée et pour ainsi dire la perpétuité d’objets d’une extrême fragilité, dont la destruction serait la cause de grandes douleurs lorsque de chers souvenirs s’y rattachent, ou une perte pour l’art lorsqu’ils représentent un progrès accompli ou une victoire de l’homme sur la matière.
En résumé, l’art de la réparation est d’une efficacité réelle dans la plupart des accidents et, au point de vue de la solidité et de l’aspect, il offre des garanties suffisantes ; mais ne lui demandons rien pour les services de table, sinon quelques agrafes posées à l’extérieur pour consolider une assiette ou un pla fendus.
TABLE DES MATIÈRES :
Origine de la céramique
Classification de Brongniart
La silice et ses composés
Les terres cuites
Leur caractère distinctif
Terres cuites décorées
Poterie commune vernissée
Poterie artistique vernissée
Faïences communes stanifères
Barbotine
Faïences fines
Terres à engobe
Faïences fines à engobe
Grès cérames
Faïences à reflets métalliques
Caractères généraux des faïences françaises
Porcelaine dure ou chinoise
Façonnage et décors
Découverte du kaolin en Europe
Broderies en porcelaine
Vieux Saxe et ses caractères distinctifs
Weedgvood
Capo di monte et Buen retiro
Porcelaine tendre
Porcelaine tendre du commerce.
Biscuits
Émaux
Émaux champleves cloisonnés
Cloisonnés sur faïence
Le verre
Verres irisés
Étude sur la céramique
Décor par impression
Les laques
Le bronze et ses alliages
Petit bronze du marais
Dorure sur bois
Vernis Martin
Outils pour dorer sur bois
DEUXIÈME PARTIE
RÉPARATIONS
Colles
Gomme laque
Colles mastic
Pâte anglaise
Plâtre à la dextrine
Cire et mastic des monteurs
Cire à modeler
Réparations de la céramique
Collage à la gomme laque
Lampes à souder
Rebouchage
Papiers de verre
Agrafes, goupilles
Pièces manquantes
Pièces à refaire
Vernis
Couleurs
Préparation des couleurs pour faïences
Brosses
Enduit
Glaçage
Réparation des fleurs en relief
Ors
Bronzes en poudre
Or en relief
Plâtre
Moulage
Estampage
Moules à creux perdus
Moules à bons creux
Réparations vitrifiées
Réparations des terres cuites
Couleurs pour terres cuites
Réparations des marbres
Scellements des marbres
Réparations du bronze
Soudure, brasure
Taraudage
Nacre
Ecaille
Ivoire
Eventails
Nettoyage et conservation
Bronzes
Meubles
Dorure sur bois
Tableaux
APPENDICE
Marques des faïences et porcelaines françaises
AUTEUR:
J. Lamboursain
Céramiste-réparateur
NOTICE :
Titre : Traité de la fabrication et de la réparation des faïences et objets d'art
Auteur : J. Lamboursain
Edition : O. Bornemann 1897
Nombre de pages : 115 p.
Format : Broché, 14,5 x 23 x 1 cm
Etat : Cet ouvrage est en bon état. Couverture légèrement usagée en bordure, quelques rousseurs sur le bord de certaines pages.
L'envoi sera rapide, soigné et emballé dans du papier-bulle.