Suivi du Grand procès entre Rothschild Ier, roi des Juifs, et Satan dernier, roi des imposteurs par le Baron James de Rothschild.
ISBN : 979-8-39-504262-0
Format : 98 pages, 5.5 x 8.5 po., broché,
papier intérieur crème #60, illustré,
couverture extérieure #100
Le 8 juillet 1846, un train de la ligne du Nord, dont les frères de Rothschild étaient les plus gros investisseurs, déraille en traversant un marais près du village de Fampoux, faisant 57 morts et plus de 100 blessés. Profitant de l’indignation générale suscitée par le déraillement, Mathieu Georges Dairnvaell rédigea un premier pamphlet intitulé “Histoire édifiante et curieuse de Rothschild Ier, roi des Juifs, par Satan", lançant le canard selon lequel la fabuleuse richesse de la dynastie bancaire Rothschild a été amassée par Nathan Rothschild en obtenant une connaissance préalable de l’issue de la bataille de Waterloo (1815) grâce à un vaste système de messagerie et en utilisant cette information pour jouer avec succès sur le marché boursier.
Ce premier texte fut suivi de la réponse du baron James Mayer de Rothschild, intitulée “Grand procès entre Rothschild Ier, roi des Juifs, et Satan dernier, roi des imposteurs”, ainsi que par le “Jugement rendu contre J. Rothschild et contre Georges Dairnvaell, auteur de l’Histoire de Rothschild Ier”, par le tribunal de la saine raison. Ces trois textes rédigés il y a près de deux siècles sont désormais réunis en ce seul et même ouvrage qui vous aidera à parfaire vos connaissances concernant ce chapitre de l’histoire.
Dans le journal Northern Star du 5 septembre 1846, Friedrich Engels recommanda Dairnvaell pour avoir lancé « un nouveau mode d’attaque » contre les financiers, dans lequel « le roi Rothschild a été obligé de publier deux défenses contre ces attaques d’un homme que personne ne connaît, et dont la totalité de la propriété consiste dans le costume qu’il porte. » Dairnvaell, qui se décrivait lui-même comme « un écrivain sans nom, sans position, sans titre ni rang, pas même Chevalier de la Légion-d’honneur ou académicien, un écrivassier obscur », n’a jamais dépassé le stade de l’obscurité, mais son canard de Waterloo a pris une vie propre.
À PROPOS DE MATHIEU GEORGES DAIRNVAELL :
Mathieu Georges Dairnvaell (né : Mathieu Georges le 2 février 1818 à Marseille ; date de décès inconnue) était un journaliste et pamphlétaire français utilisant le nom de plume Satan, publiant entre 1838 et 1851. Ses parents sont inconnus. Claude Pichois souligne que “Dairnvaell” a publié ses pamphlets sous de nombreux pseudonymes, dont le plus persistant, “Dairnvaell”, a de multiples orthographes (Dairnvæll, Dairnwoel, Dairnwœll, etc.) ; en outre, “Mathieu Georges” est peut-être dérivé d’un nom anglais.
Enfant, il étudie dans l’un des meilleurs pensionnats du Midi, généralement en tant qu’élève le plus pauvre. Sa première œuvre publiée est une satire républicaine intitulée “Les Moscoviennes”, dédiée à Nicolas Ier de Russie. Il enchaîne avec deux autres satires, “La Naissance d’un prince” et “Euménides”. Il devient ensuite membre de la rédaction de l’Indicateur de Marseille, contribuant à de nombreux articles sur le théâtre et les œuvres de Shakespeare. En 1839, il publie un roman de 64 pages, “Simon Maurice, ou, noble et paysan”. Il affirme avoir été rédacteur en chef du Corsaire du Midi pendant deux ans. Vers la fin de l’année 1840, Dairnvaell se rend à Paris et commence à publier une série de pamphlets sur les gens, les faits et les signes des temps, qu’il poursuivra jusqu’au 2 décembre 1851.
Outre le nombre de pamphlets qui lui sont attribués, il est probable qu’il en existe beaucoup d’autres écrits anonymement ou sous des pseudonymes ; en tout cas, ils sont d’actualité et exigus.
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